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Insécurité dans l’Adamaoua: 500 millions de rançon versés aux preneurs d’otages en 2015

Otage Cmr

L’Œil du Sahel du 11 janvier 2016 qui traite de l’information, dit que le phénomène a atteint des proportions jamais égalées en 5 mois. En effet, les chiffres concernant les prises d’otages et les rançons versées entre juillet et décembre 2015 sont effrayants.

 

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Les ex-otages francais au Palais de l’Unite – (c) Prc.cm

 

A en croire l’Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane (APESS), environ «500 millions de Fcfa le montant des rançons versées  aux preneurs d’otages sans compter les milliers de têtes de bœufs emportées par les ravisseurs ou simplement égarées dans la nature».

Un membre de cette association explique que «Bientôt, on parlera d’une catastrophe alimentaire dans la sous-région. C’est connu de tous qu’aujourd’hui, ce sont les bœufs de l’Adamaoua qui nourrissent non seulement le Cameroun, mais aussi toute la sous-région Afrique centrale. Il faudra ajouter à cette catastrophe, l’impact psychologique des victimes et surtout, de leurs enfants. Actuellement par exemple, les familles fuient les villages de l’arrondissement de Martap pour la ville, et les enfants qui fréquentaient dans ces villages n’arrivent pas à trouver un établissement scolaire ici en ville».

Pour approfondir :   Cameroun : Un départ annoncé des militants du MRC vers le FSNC fait grand bruit

C’est la conséquence des prises d’otages quasi quotidiennes depuis le mois de juillet 2015. Des rapts qui s’accompagnent toujours de demandes de rançon. «La situation est très grave. Nous avons actuellement des éleveurs qui n’ont plus de bergers, car ils ont abandonné les troupeaux dans la brousse. Le bœuf est un animal qu’il faut suivre au jour le jour. Lorsqu’il est abandonné pendant une semaine par exemple, vous n’allez plus le retrouver. Nos bourreaux disposent des armes modernes et nous harcèlent sans cesse au téléphone. Nous n’avons pas de protection», affirme un autre membre d’APESS.

Si le phénomène a pris autant d’ampleur, c’est en partie à cause des effectifs réduits des forces de défense dans l’Adamaoua, mobilisées pour la guerre contre Boko Haram. A ce sujet, le journal écrit: «… la guerre contre Boko Haram a aspiré les forces en direction de l’Extrême-Nord, privant ainsi d’autres régions, dont celle de l’Adamaoua, des effectifs capables d’offrir une véritable sécurité aux populations».


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