Interrogé par RFI cette semaine, maitre Emmanuel Simh, vice-président du parti de Maurice Kamto, a de nouveau fustigé cette résolution.
Le 26 aout dernier, Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration Territoriale (MINAT) a, dans un courrier rédigé par ses soins, intimé l’ordre aux ONG et associations étrangères exerçant au Cameroun, de lui fournir un ensemble de pièces administratives dans un délai d’un mois. Elles devaient déposer dans ses services, le plan de localisation du domicile du principal responsable, la liste complète et les copies des passeports des personnels expatriés. Pour éluder toute ambiguïté, le membre du gouvernement a précisé dans la suite de sa correspondance, que les contrevenants à cette mesure gouvernementale, verront leurs activités suspendues.
A 10 jours de l’expiration de cet ultimatum, le MINAT reste campé sur ses positions. Tout comme les associations de défense des Droits de l’Homme et certains partis politiques d’opposition qui continuent de contester cette mesure. C’est notamment le cas du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Interrogé par nos confrères de RFI, Me Emmanuel Simh, vice-président du MRC, s’est de nouveau opposé à cette décision qu’il a qualifiée de «Méthodes d’une autre époque».
«Nulle part, la loi camerounaise sur la liberté d’association n’a prévu que ces documents soient produits. Même la loi fondamentale a prévu la totale liberté d’association. Il est pour nous évident que ce communiqué du ministre de l’Administration territoriale a pour objet d’empêcher que les associations des droits de l’homme étrangères et même celles qui sont nationales puissent exercer leur travail de vérification de la pratique des droits de l’homme au Cameroun. L’autorité administrative camerounaise est en train de faire un recul intolérable et qui ne peut que rappeler des méthodes d’une autres époque », a-t-il déclaré.