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Des crimes sexuels accablent l’Eglise catholique en France

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Au terme de trois années d’enquête, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église a publié le 5 octobre, des chiffres affolants. Son rapport fait état de ce que 330 000 mineurs ont été sexuellement agressés entre 1950 et 2020, soit en moyenne 4714 par an. Un « choc dévastateur ».

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Image d’illustration (c) Droits réservés

D’après la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, formée, le 8 février 2019, à la demande de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), c’est un total de 216 000 mineurs qui ont été sexuellement agressés par un diacre, un prêtre ou un religieux.

« L’appel à témoignages n’a touché que 1,25 % des personnes concernées. Les personnes agressées, aujourd’hui décédées, ne sont pas prises en compte. C’est dire l’extrême difficulté de toucher les victimes et de les inciter à témoigner, souligne Jean-Marc Sauvé. Autre chiffre effroyable : le rapport estime à 330 000 le nombre total de victimes en ajoutant les agressions par des laïcs, bénévoles ou salariés missionnés par l’Église », apprend-on.

De même, lebledparle.com apprend aussi dans ce rapport dont la copie est parvenue à sa rédaction que plus de 34 % des abus dans l’Église catholique sont ainsi le fait de laïcs. Par leur ampleur ces nombres sont accablants et ne peuvent en aucun cas rester sans suite. Ils appellent des mesures « très fortes. »

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Les violences sexuelles commises sur des mineurs dans l’Église « représentent 4 % du total des violences sexuelles en France », et 6 % en prenant en compte les laïcs, poursuit peut-on lire. Les victimes des abus commis par des clercs et des religieux concernent majoritairement des garçons : près de 80 %.

Pour l’ensemble de la société, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui a mené une enquête auprès d’un échantillon de 28 010 personnes représentatives de la population française, estime à 5,5 millions le nombre des majeurs, vivants aujourd’hui, ayant subi des violences sexuelles dans l’enfance, soit 14,5 % des femmes et 6,4 % des hommes « ou encore 10,7 % du total des personnes majeures. C’est dans les familles et les cercles amicaux que les violences sont les plus nombreuses », indique Jean-Marc Sauvé dans son rapport d’enquête.

Ainsi, « 7,5 % des personnes de 18 ans et plus ont été agressées sexuellement dans ces cadres, dont 3,7 % dans les familles. Cette situation connue, reste intolérable. Elle appelle de vigoureuses mesures de politiques publiques. » Les victimes sont en majorité des filles (75 %) et jusqu’à 80 % pour les violences commises à l’intérieur des familles.

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Selon les observations de l’Inserm, figurant en annexe du rapport, le nombre de violences commises au sein de l’école publique (internats compris) est estimé à 190 000. Il s’élève à 103 000 au sein des clubs sportifs et à 103 000 au sein des colonies et centres de vacances.

Le taux de prévalence (rapport entre le nombre de victimes dans un milieu déterminé par rapport au nombre de personnes ayant fréquenté ce milieu) est de 3,7 % dans le cadre familial.

Au sein et en lien avec l’Église, il est de 1,16 %, un taux significativement plus élevé que ceux calculés pour d’autres milieux : 0,36 % en colonies de vacances, 0,34 % à l’école publique, 0,28 % au sein d’un club sportif.

Le taux de prévalence doit toutefois être relié à la durée d’exposition d’un enfant à un milieu donné. On passe, par exemple, beaucoup plus de temps en famille qu’en colonie de vacances.


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