Dans le quotidien Emergence N°2023 du Lundi 11 Octobre 2021, le candidat à la Fécafoot décline ses ambitions pour le football camerounais. Lebledparle.com vous propose l’intégralité de l’entretien.
Pourquoi avoir choisi ce moment pour vouloir diriger le football camerounais qui, on le sait très bien, est en perte de vitesse depuis plusieurs années ?
Notre fédération, instance faitière du football au pays de Mbappe Leppe et de tant de champions, à l’orée d’une Coupe d’Afrique des Nations attendue par nos compatriotes, est à la croisée des chemins. Elle est au milieu d’importants défis liés au mouvement sportif camerounais en général, d’enjeux relatifs à la réforme en profondeur, à la transformation et à la mise en perspective de la gestion du football au Cameroun et de la nécessité vitale de rebâtir la cohésion après les épisodes des batailles judiciaires et querelles d’egos.
Terre bénie du football, le Cameroun, antre de champions, pays qui a donné au monde des perles de cette discipline, enchanté l’Afrique et conquis des lauriers d’exception, ne peut plus s’accommoder d’une fédération instable, prise dans l’étau des comités de normalisation, des pirouettes juridiques et des arrangements de façade. Le temps du sursaut s’impose : pour un football camerounais du futur ; pour une gestion transparente aux normes internationales ; pour un retour de nos clubs aux premiers rangs de l’Afrique ; pour la participation à des infrastructures de qualité ; pour de nouveaux lauriers pour les Lions Indomptables dans toutes les catégories. C’est pourquoi, je propose ma candidature afin de rebâtir, transformer et se projeter ensemble, au service d’une Fécafoot moderne, d’un Cameroun du football pour tous et d’une contribution décisive à l’image et à la structuration du football africain. Engagé dans le développement du football local, base du travail, de la formation des jeunes et de l’ancrage populaire de notre discipline, je m’investis dans la modernisation d’un des clubs de légende de notre pays (DIHEP DI NKAM). L’idée a été toute simple : refonder la modernisation de notre football à partir de la base, contribuer à la vie et au développement local, mobiliser la jeunesse et accroitre le nombre de licenciés en partant d’une expérience de terrain. Le plus important dans ce projet est de savoir que le sport et plus particulièrement le football est élément fédérateur des peuples surtout dans un contexte de crise sociopolitique que connaît le Cameroun. Nous avons l’obligation d’apporter notre contribution et celle-ci passera par le football, qui est notre meilleure chance.
Le système Fécafoot semble avoir d’office un candidat propre pour sa présidence. Êtes-vous capable de renverser ce système ?
Vous savez, les Camerounais ne s’intéressaient jamais aux différentes élections qui se déroulaient dans le pays. Depuis 2018, il y a un déclic et aucune élection ne peut plus se gagner facilement d’avance dans notre pays. Les réseaux sociaux sont une force et nous avons à nos jours, plus de vingt-cinq millions de journalistes -reporters pour couvrir cette élection. Je vous assure, avec la détermination du peuple actuellement, le vainqueur va batailler correctement pour gagner. Il n’y aura pas de mains invisibles cette fois-ci. Vous pensez que les présidents de clubs n’ont pas besoin d’avoir un bon championnat au Cameroun ? Celui qui pense que le jeu est fait et qu’il est d’office le président élu, il va falloir à la personne de mettre sur pied beaucoup de stratégie pour y arriver. La particularité de l’élection de cette année sera un vote sanction. Je ne pense pas que le Cameroun est prêt pour un autre comité de normalisation. Au soir du 11 décembre, il faudra un résultat qui respectera la volonté de la soixantaine de délégués. Au cas contraire, nous paralyserons la Fécafoot. Mon équipe est prête et elle n’acceptera pas le vol de ma victoire.
Quelle révolution voulez-vous apporter au football Camerounais ?
Je veux donner confiance aux jeunes à travers ma candidature. L’expérience s’acquiert sur le terrain du travail et pour avoir cette expérience, il faut s’imposer par le mérite de son savoir-faire. Avoir un diplôme et ne pas le mettre en valeur est un échec de parcours et de confiance en soi. Rien qu’avec les différents comités de normalisation, il ne faut pas être un marabout pour voir l’incompétence dans la gestion de notre football par les personnes en place. Moi, président élu, je donnerai une place importante à la jeunesse. Ma candidature est déjà une révolution de vote sanction avec une prise de confiance d’une nouvelle génération.
Vous atterrissez dans un contexte où il y a de grandes candidatures dont celles de Seidou Mbombo Njoya ou encore Samuel Eto’o. En quoi est-ce que votre candidature se distingue-t-elle de celles-là?
Vous déterminez d’office que Seidou et Eto’o sont les favoris et que je suis un petit poucet ? Détrompez-vous mon cher, Je suis un adversaire redoutable. Quand vous voyez ma candidature qui part de loin pour venir bousculer la hiérarchie des choses, cela ne vous dit absolument rien ? Je suis actuellement le candidat qui impose le rythme aux autres adversaires. Eto’o et Seidou Njoya seront battus avec élégance le 11 décembre. Nous sommes sur un terrain du management technocratique et ce terrain, je le maîtrise.
Le processus électoral devant aboutir à cette élection connait des balbutiements avec les différentes sorties de la Chambre de Conciliation et d’arbitrage qui dans sa dernière sortie, a dû annuler les élections dans les ligues départementales. Qu’est-ce que cela vous fait d’apprendre de telles nouvelles ?
Vous comprenez pourquoi il faut des personnes neutres à la gestion de notre football. Le processus ayant obtenu une annulation, ne semble pas être un obstacle pour les dirigeants de la Fécafoot. Au soir du 11 décembre après ma victoire, pour éviter la mise en place d’un autre comité de normalisation, je convoquerai toutes les associations impliquées dans le football pour ramener la paix dans la maison Fécafoot. Dans ma profession de foi, j’ai fait vœux des points forts et mon premier acte important, sera la réconciliation des acteurs principaux du football Camerounais et Abdouraman Hamadou par exemple, est un acteur de premier plan qu’il ne faut pas mettre de côté, quand il s’agit des textes dans notre football.
Il y a le conflit qui oppose la Fécafoot à la ligue de football professionnel avec les conséquences que l’on connaît. Ce conflit vous semble-t-il pertinent ? Comment le résoudre définitivement ?
Vous savez, certaines personnes pensent avoir le monopole de la raison sur le football Camerounais. Cette question n’a même pas besoin d’être posée. Le problème est profond et nécessite un management de qualité. J’ai basé ma candidature sur le management d’excellence et de la qualité. Un professionnel qui anticipe les crises et trouve rapidement les solutions. J’ai la solution pour régler cette crise d’égo au lendemain de ma victoire le 11 décembre.
Est-ce que Jean Crépin NYAMSI a les coudées franches pour être à la tête de la Fécafoot à partir du 11 décembre prochain, jour de l’élection ?
Pour être à la tête de la Fécafoot, il faut quoi ? Voici les atouts d’un bon manager que je possède : le bagage intellectuel, le savoir-faire managérial, la gestion de crise en groupe, l’expérience professionnelle, la pédagogie d’écoute, d’analyse, d’anticipation des projets, de formation sont autant de cordes que je maîtrise. Je ne vois donc pas ce qui peut être un obstacle pour gérer la Fécafoot au soir du 11 décembre. Je suis le candidat qu’il faut actuellement à la Fécafoot et je maîtrise parfaitement mon domaine de compétences. Le management s’apprend, On ne s’improvise pas manager du jour au lendemain. Mes adversaires malheureux au soir du 11 décembre 2021 travailleront avec moi pour profiter de mon expérience managériale et jouer leur partition plus tard. Je considère qu’ils seront en stage auprès de moi après ce jour, pour qu’on puisse mettre sur pied les stratégies de gestion non discutables par tout le monde.
Propos recueillis par K.J.