La formation politique de Dénis Émilien Atangana a formulé cette volonté dans un communiqué de presse publié le 24 novembre 2021, soit au lendemain de l’ultimatum de la CAF au gouvernement camerounais de livrer le Stade Olembé le 30 novembre prochain.
Le Stade Olembé de Yaoundé pourrait être disqualifié des sites arrêtés pour abriter les matchs de la Coupe d’Afrique des nations qu’accueille le Cameroun dès janvier 2022. C’est en tout cas la toile de fond d’une correspondance du Secrétaire général de la Confédération africaine de football, Vérone Mosengo Omba au Président du Comité local d’organisation.
La lettre de Mosengo n’est pas passée inaperçue aux yeux des Camerounais qui attendent toujours la livraison de ce stade en chantier depuis 2009.
Le FDC met le gouvernement en garde
Dans un communiqué, le Front des démocrates camerounais (FDC) appelle à la mobilisation de toutes les forces vives pour des manifestations générales sur l’ensemble du pays au cas où cette infrastructure venait à être écartée de la course.
« Selon le communiqué du Secrétaire général de la CAF, Le Front des Démocrates Camerounais (FDC) a pris connaissance que la CAF a demandé au gouvernement de livrer le stade Paul Biya d’Olembe conformément au cahier de charge le 30 novembre 2021. La disqualification du stade Paul Biya d’Olembé comme espace pouvant accueillir une poule de la CAN 22 semble de plus en plus inévitable. Considérant encore les efforts, les sacrifices et la tolérance du peuple camerounais à qui on a expliqué que le Cameroun sera prêt « le jour dit », pour un glissement deux ans plus tard, Considérant les scandales jamais élucidés autour des montages financiers et surfacturations légendaires autour du financement de ces espaces de jeux et particulièrement du stade Paul Biya d’Olembe, Que l’on nous dise que la CAN peut ne pas se jouer au stade Paul Biya d’Olembe est absolument inacceptable et intolérable. Si cette disqualification est confirmée, le FDC invite le peuple camerounais à acter que le gouvernement a franchi par-là la ligne rouge. Le FDC exprime sa vive inquiétude et met en garde le Gouvernement », peut-on lire d’entrée de jeu.
Dans la foulée, la formation politique avertit que si la CAF disqualifie le stade Paul Biya, sensé accueillir la poule A, le match d’ouverture et la finale de cette compétition, « cela doit être considéré par le peuple comme la goûte d’eau qui a débordé le vase, une provocation de trop aux conséquences désastreuses pour la paix sociale ». Du coup, « le FDC projette d’ores et déjà une réaction et invite tous les acteurs politiques et la société civile à se mobiliser comme un seul homme pour des manifestations publiques sur toute l’étendue du territoire national ».
Et de conclure : « Du 23 décembre 2009, date de la pose de la première pierre, jusqu’à ce jour, même les pyramides de Khéops d’Égypte ne mirent pas autant de temps et ne mangèrent pas autant de fonds. Le stade n’est toujours pas achevé… Le Cameroun doit cesser d’être une honte planétaire et le Président de la République doit tirer toutes les conséquences ».