L’intellectuel camerounais fait savoir que des critiques littéraires de France l’incitent à dénoncer publiquement les actes attribués à son confrère.
L’écrivain camerounais Patrice Nganang dit que son confrère congolais Alain Mabanckou le vole. Il a dénoncé cette nuit dans un post sur son profil facebook ce qui serait un énième acte de plagiat de l’écrivain à succès. Nganang parle de deux livres recopiés : « Temps de chien » et « Manifeste d’une nouvelle littérature africaine ». Mais explique qu’il a jusqu’ici préféré ne pas se plaindre à haute voix. « Le malheur de Mabanckou est qu’il soit tombe sur un auteur qui n’est pas petit comme ceux qu’on recopie-là et qui se mettent a pleurnicher par-ci, par-là mais au contraire qui est patient, car je suis très patient. Parce que je ne me suis pas plaint de son copier-coller de ‘Temps de chien’ – je le lui ai dit au téléphone jadis, après avoir quitté Ann Arbor, en décembre 2005, car je suis bien le tout premier lecteur de ‘Verre casse’, eh bien, parce que je le lui ai dit jadis au téléphone, il y a des choses trop terribles qui ne peuvent pas être dites de face, parce que je lui ai dit au telephone, il s’est permis de refaire ça avec un autre livre, ‘Memoire de, etc’, avec un autre livre, ‘Black bazzar’, et même, le chien ne pouvant pas lâcher l’os trop succulent, de prendre mon second livre, ‘Manifeste d’une nouvelle littérature africaine’ pour refaire son plagiat ».
Patrice Nganang rapporte aussi qu’il n’est pas seul à avoir détecté le faux dans les livres de Mabanckou. Il explique que même des critiques littéraires français l’ont vu et le lui ont signalé. Mais que lui a préféré se retenir de toute action ou dénonciation publique. « (…) Plusieurs venaient me voir en privé et me demandaient horrifies si j’ai lu ses livres, pourquoi je ne me plains pas, et ma réponse était toujours le sourire car j’ai beaucoup de travail a faire vraiment – écrire, leader un mouvement, etc. ». En chute de son long post l’universitaire camerounais qui n’avait plus de considération pour les critiques de France, indique qu’ils se bousculent chez lui pour dénoncer le Prix Renaudot 2006. Il cite « Diop de la Sorbonne, et voilà Mangeon de Strassbourg, et voilà Martin-Granel du CNRS » et sa compatriote Calixte Beyala… Ce qui l’amène à se demander l’air ravi : « Il va courir jusqu’à quand, Mabanckou? Il va fuir jusqu’a quand? »