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Flavien KOUATCHA : l’ingénieur qui propose l’aquaponie pour relancer l’agriculture au Cameroun

Aquaponie

Grâce à cette nouvelle technique innovante, les camerounais pourront désormais pratiquer l’agriculture avec plus de facilité.

Aquaponie
L’aquaponie – DR

« Les puissances de demain seront celles qui auront compris le rôle majeur de l’agriculture dans la croissance économique » déclarait Ban Ki Moon, secrétaire général de l’organisation des nations unies (ONU). Cette assertion soutenue par d’autres organismes internationaux comme la banque mondiale et le fond monétaire international (FMI), démontre à suffisance la place qu’occupe l’agriculture au plus haut sommet des nations. En dehors du pétrole et de l’énergie qui sont considérés comme les facteurs clés du développement des pays, l’agriculture est désormais considérée comme la richesse la plus fiable pour soutenir le développement durable.

L’Afrique est le continent le plus riche et le plus prolifique si l’on s’en tient aux déclarations de Ban Ki Moon sur les potentiels agricoles. Le sol africain est très riche car concentre le plus de minéraux capables de fournir aux aliments, une bonne croissance. Malgré ce potentiel avéré, le continent noir n’a pas encore réussi à décoller pour talonner les plus grandes économies du monde. Les experts agronomes attribuent cette situation à une mauvaise politique générale des gouvernements locaux.

Le Cameroun tout comme la majorité des grandes réserves agricoles d’Afrique, n’arrive toujours pas à trouver la meilleure alternative pour sortir son agriculture de l’ornière. Le pays devrait renforcer sa capacité productive pour rendre son économie encore plus compétitive tout en répondant aux besoins de la sous-région en matière d’approvisionnement en denrées de première nécessité. Cette démarche passe non seulement par une augmentation du volume de la production, mais  également par la mise en place de stratégies innovantes en matière de culture.

Flavien Kouatcha
Flavien Kouatcha – DR

Un jeune ingénieur camerounais prend les choses en main

Lorsque le chef de l’Etat camerounais appelait la jeunesse lors de son dernier discours le 11 février dernier, à plus d’implication dans ce qu’il a nommé “un secteur de richesse”, il n’était sans doute pas encore au courant qu’ils étaient déjà en action.  Ils sont très nombreux ces jeunes qui se sont lancés très tôt à l’assaut de ce secteur. Tous les domaines sont explorés par ces jeunes à la quête de révolution.

Flavien Kouatcha est parmi ces jeunes ingénieurs qui ont compris les enjeux de ce secteur que l’on considère comme l’avenir de la nation. Ingénieur généraliste passionné d’agriculture et fondateur de « Save Our Agriculture » (une start-up qui milite pour la promotion de l’agriculture), ce jeune originaire de l’Ouest en pays bamiléké est déjà parti pour figurer dans la liste des leaders en matière de création. Après une formation à l’Institut UCAC-ICAM, ce jeune a décidé de revenir dans son pays d’origine afin de participer à son émergence. Il va poser ses valises dans plusieurs entreprises à l’occurrence Jovago.com où il exerce en tant que responsable en chef des relations publiques. La passion pour le milieu agricole va l’amener à démissionner pour définitivement se lancer dans cette aventure qu’il appelle « ma fierté ».

L’aquaponie, c’est ainsi qu’il a décidé de nommer cette technique innovante de culture. C’est une forme d’aquaculture intégrée qui associe une culture de végétaux en symbiose avec l’élevage de poissons. Ce sont les déjections de poissons qui servent d’engrais pour le végétal cultivé. En clair, c’est une technique innovante de culture qui va revigorer l’agriculture du pays de Paul Biya. Cette technique a déjà trouvé ses marques ailleurs notamment en Asie où elle est bien intégrée, mais également en Europe où elle est encore à la phase d’expérimentation. Ce jeune espère ainsi accroître significativement les productions maraichères dans un premier recours, permettre à des individus de cultiver leurs herbes aromatiques à domicile et apporter une solution au problème de logistique qui envoie encore aujourd’hui une bonne proportion des productions agricoles camerounaise au rebus.

© Simon Mbelek, Correspondance


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