Il fût un temps, entre la mi-2017 et l’année 2018, où les antennes de radio et plateaux de certaines télévisions foisonnaient de programmes-débats, tous portant sur les probables évolutions que viendrait à connaitre l’activité terroriste alors en expansion dans nos régions administratives du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Experts, spécialistes, politologues, stratégistes et géo-stratégistes confrontaient par analyses interposées leurs points de vue sur la manière la plus indiquée de parvenir à un retour à la normale dans les zones en crise.
Pour avoir fait quelques études au-delà des frontières du continent africain, certaines de ces éminences se prétendant de la science politique infuse récoltée en Pays de Cocagne, prédisaient le chaos en seulement quelques mois dans les régions sous tension du Cameroun. Un pessimisme noir et satanique plus qu’exagéré me direz-vous !!! Là n’est pas la question.
En effet, il y a lieu encore à ce jour de s’interroger sur la lucidité et surtout la sincérité de celles et ceux-là qui, d’une manière plutôt agressive, ne préconisaient rien de moins que la sortie de toute représentation de l’État dans les régions troublées, avec en premier lieu le retrait des Forces de Maintien de l’Ordre, accusées d’être à l’origine de toutes les exactions à l’encontre des populations, sans qu’aucune preuve ne vienne pourtant étayer les imputations de ceux qui n’hésitaient pas à banaliser les atrocités commises par les terroristes, alors ouvertement qualifiés de héros.
Héros si l’on veut !
Mais des héros du pillage et du saccage, du rapt et du viol, des héros de la tuerie et de la mutilation, de la perfidie et de la lâcheté, des héros de l’obscurantisme et du plus infamant des infanticides.
Osons seulement espérer au regard de la tournure que prennent les évènements que les mêmes laudateurs d’hier auront le courage aujourd’hui, de revenir sur les mêmes ondes et avec la même jactance démontrer la nécessité pour leur projet séparatiste du massacre d’écoliers, élèves, étudiants et enseignants.
Espérons qu’ils viendront nous expliquer avec leur cynique arrogance en quoi l’ignorance serait utile à la prospérité d’une jeunesse qu’ils ont décimé à coups de fusils d’assaut et d’explosifs.
Reconnaissons cependant, pour être tout à fait juste, qu’avec son tableau noir, ses crayons et ses stylos, ses livres et ses cahiers, avec ses sentences philosophiques, et ses théorèmes, l’école est un adversaire redoutable pour le parti du nihilisme intellectuel qui ambitionne de nous imposer ses mortifères volontés. /-