Après la mort le 31 janvier 2022 du jeune Ali Youssouf dans les circonstances troubles au lamidat de Garoua, région du Nord Cameroun, l’autorité judiciaire s’est saisie de l’affaire qui suit normalement son cours.
« Nul ne sera au-dessus de la loi », ces propos du président Paul Biya dans l’un de ses discours à la Nation concernent aussi lamido de Garoua, Ibrahim El Rachidine, bien qu’étant, capitaine de l’Armée avant d’être l’autorité traditionnelle la plus influente de Garoua.
Après la mort brusque de son neveu Ali Youssouf le 31 janvier dernier, l’affaire a fait grand bruit dans la presse au point où la dépouille a été exhumée dans un cimetière de la ville.
Selon Jeune Afrique dans un article publié sur son site internet le 10 février 2022, « quelques jours après avoir été auditionné par la gendarmerie, Ibrahim El Rachidine a été déféré devant un tribunal militaire. Il est accusé d’être lié à la mort de l’un de ses neveux, qui a été torturé avant de succomber, le 31 janvier dernier », peut-on y lire.
Notre confrère indique d’ailleurs qu’après exhumation du corps le 3 février 2022, « l’autopsie a rapidement confirmé les actes de torture et le lamido, un officier de gendarmerie ayant fait carrière au sein de la sécurité militaire, a été formellement inculpé de torture et d’homicide », lit-on.
La même source renseigne que le lamido de Garoua a été déféré devant un tribunal militaire, le 7 février de même que six autres personnes, devant la justice, dont « deux militaires » étant au service d’Ibrahim El Rachidine.
C’est dire qu’à cette allure, le successeur d’Alim Hayatou risque un emprisonnement sauf renversement de la situation.
Affaire à suivre…