La pétition a conjointement été signée le 14 février 2022.
La crise dite anglophone, débutée en novembre 2016, n’épargne finalement personne, même pas les écoles qui forment le Cameroun de demain. Quelques exemples à l’appui les attaques sanglantes de l’école The Mother International School de Kumba le 24 octobre 2020, celle du Lycée bilingue d’Ekondo-Titi toujours au Sud-Ouest, le lycée de Weh au Nord-Ouest et dans la nuit du 10 au 11 février 2022, le Queen of the Rosary College Okoyong à Mamfe dans la région du Sud-Ouest.
Tous ces actes attribués aux combattants séparatistes, les chefs de missions diplomatiques du Canada, de la Norvège, de l’Afrique du Sud, de la Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis s’en offusquent.
« Nous (…) exhortons à toutes les parties prenantes à respecter la résolution 2601 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la protection de l’éducation dans les conflits armés et de prendre des mesures audacieuses pour que les enfants puissent aller à l’école en toute sécurité », lit-on dans la déclaration conjointe.
Partant du bilan humain et matériel imposé à la suite des attaques meurtrières, ces ambassades pensent qu’est est temps de « cesser d’attaquer les écoles, les enseignants et les enfants, soutenir publiquement le droit d’aller à l’école et faire en sorte que ceux qui refusent l’accès aux lieux d’apprentissage soient tenus responsables ».
A titre de rappel, « plus de 700 000 enfants ont été touchés par la fermeture forcée des écoles dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. Pour beaucoup d’entre eux, c’est la cinquième année consécutive d’accès limité ou inexistant à l’école », ont rappelé les diplomates.