Le président français, Emmanuel Macron a confirmé cette décision, jeudi 16 février 2022 dans un communiqué, assurant que la France continuerait dans la région « à jouer un rôle fédérateur » dans la lutte contre le djihadisme dans le Sahel, en lien avec ses partenaires européens et africains.
Quitter le Mali, où les conditions de la lutte antiterroriste ne sont plus réunies, pour mieux rester au Sahel et s’adapter aux évolutions de la menace djihadiste en Afrique de l’Ouest. C’est ainsi que la France justifie, en étroite concertation avec ses partenaires africains et européens, le choix de se retirer du territoire malien tout en réorganisant son action dans la région afin de juguler un danger qui s’étend vers les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
La réorganisation envisagée a été présentée jeudi 17 février à l’Elysée par Emmanuel Macron, aux côtés des chefs d’Etat sénégalais et ghanéen, Macky Sall et Nana Akufo-Addo, ainsi que du président du Conseil européen, Charles Michel, juste avant un sommet entre pays européens et africains à Bruxelles.
« Nous ne pouvons pas rester engagés militairement aux côtés d’autorités de fait dont nous ne partageons ni la stratégie, ni les objectifs cachés », a justifié le président français, assurant que la France continuerait dans la région « à jouer un rôle fédérateur ». « La lutte contre le terrorisme dans le Sahel ne saurait être l’affaire des seuls Etats africains », a pour sa part souligné son homologue sénégalais.