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Cameroun: l’ex-DG de Camair Co tente de quitter le Cameroun avec un passeport américain

Nana Sandjo

L’heure est à la panique chez Jean Paul Nana Sandjo, l’ex-DG de Camair Co, la compagnie aérienne publique camerounaise, qui a été limogé le 22 août 2016.


Nana Sandjo
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Redoutant une procédure judiciaire à son encontre, dans le cadre de la traque des prévaricateurs de la fortune publique, ce dernier a tenté, le 31 août dernier à 4h du matin, d’embarquer à bord d’un vol Royal Air Maroc, afin de se rendre à New York, aux Etats-Unis. Avec un passeport américain, a-t-on appris de sources autorisées.

En effet, renseignent nos sources, depuis son limogeage, le passeport camerounais de cet ancien DG de Camair Co lui a été retiré par les autorités policières, et son signalement envoyé dans les aéroports du pays, pour inscription sur la liste noire des personnalités interdites de quitter le territoire camerounais jusqu’à nouvel avis.

Ce dispositif, qui annonce généralement l’imminence d’actions judiciaires à l’encontre des intéressés, a poussé Jean Paul Nana Sandjo à imaginer un stratagème, qui consistait à sortir du Cameroun sous une nationalité étrangère. Nos sources affirment d’ailleurs que la réservation faite sur le vol Royal Air Maroc par l’ex-DG de Camair Co l’a d’abord été au nom de son épouse, avant que ne soit révélé, à la dernière minute, l’identité du vrai voyageur. Après son refoulement à l’aéroport et une audition à la police judiciaire, l’ex-DG de Camair Co a pu rejoindre sa famille.

Pour l’heure, aucune procédure judiciaire formelle n’a été initiée contre lui, mais des informations glanées à Camair Co renseignent suffisamment sur les motifs de l’inquiétude de Jean Paul Nana Sandjo. En effet, apprend-on, cet administrateur de Camair Co, devenu plus tard DG de la compagnie, s’est souvent illustré par des conflits d’intérêt, qui ont été préjudiciables à la compagnie. 

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Des sources internes à cette entreprise publique surendettée citent, par exemple, des contrats de location des aéronefs, réacteurs et autres pièces de rechange, passés à des coûts exorbitants avec des prestataires étrangers, dont le représentant légal au Cameroun était parfois l’ex-DG de Camair Co lui-même, et dont l’activité de brooker (fournisseur de pièces de rechange des avions) est notoirement connue dans le pays.


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