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Vincent Sosthène Fouda : « Le semblant de paix au Cameroun est enraciné dans le football »

Vincent Sosthene Fouda

Dans une réflexion, l’écrivain revient sur la situation qui prévaut actuellement dans le domaine du football. Il met en garde contre une « guerre de succession à la tête de l’Etat avec un peuple pris en otage et le football comme grenade. »

Lebledparle vous livre l’intégralité de cette réflexion.

« Le Cameroun dans toutes ses difficultés a toujours eu pour colonne vertébrale sur laquelle tout tient le sport roi : le football. Seule discipline autour de laquelle hommes femmes enfants riches et pauvres se retrouvent sans distinction d’appartenance ethnique. C’est cette atmosphère qui a construit ce qu’on désigne comme étant le fighting spirit et que tous les Camerounais reconnaissent comme le hemley, c’est-à-dire un esprit combatif qui conduit à se battre sans rien lâcher jusqu’à la victoire finale.

Cet esprit vient d’être brisé par tout ce que l’on lit et entend à moins de deux mois de la CDM en novembre prochain.

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Hier encore les Camerounaises et les Camerounais dansaient et chambraient nos amis algériens, et aujourd’hui le Qatar est devant nous comme la grenade qui fera tout sauter.

Une guerre de succession à la tête de l’Etat avec un peuple pris en otage et le football comme grenade.

J’ai mis du temps avant de comprendre. Le semblant de paix au Cameroun est enraciné dans le football. Nous perdons nous perdons ensemble et nous gagnons nous gagnons ensemble. Alors en opposant les Camerounais entre eux à travers la Fécafoot, ceux qui souhaitent prendre le pouvoir politique veulent d’abord installer la division et le chaos afin justement de pouvoir prendre en tenaille le peuple qui ne sera plus que des hommes et des femmes incapables de se retrouver sur quoique ce soit.

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Rien n’est nouveau, c’est la reprise des événements de fevrier 2008. On met du crédit dans les téléphones des jeunes affamés et désespérés. Ils se connectent 24h/24 et chauffent les réseaux sociaux, s’insultent. C’est la drogue des RS et de la misère.

Voilà ce qui arrive après le mois de novembre prochain. Cette affaire va donc au-delà de la Fécafoot, celle-ci n’est que l’arbre qui cache la forêt. »

 


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