L’enjeu de ce match était d’évaluer les capacités de certains et aussi de régler des automatismes. Même si la défaite ou la victoire ont des incidences sur le classement FIFA, notre expérience a montré que si vous donnez tout dans ses rencontres amicales avant une compétition comme la Coupe du monde, vous donnez des armes à vos futurs adversaires de décrypter votre jeu. Il faut rester lucide.
N’oublions pas que dans le cadre des préparations des mondiaux 2002, 2010 et 2014, les Lions indomptables ont réalisés de grosses prestations face à des équipes de haute facture mais nous avons tous été témoin des résultats.
A la veille de la coupe du monde 2002, par exemple le Cameroun avait réussi à faire jeu égal en amical avec l’Argentine (2-2) et l’Autriche (0-0). Cependant, cela n’a pas empêché aux Lions indomptables de se faire éliminer dès le premier tour. Il y a 8 ans en 2014, après avoir réalisé de belles performances contre l’Allemagne (2-2) et la Macédoine (2-0), les coéquipiers de Samuel Eto’o n’ont pas fait mieux que de terminer dernier de leur groupe.
Pour moi, cette défaite face à l’Ouzbékistan n’est pas un échec mais plutôt un bon signe.
Pourquoi devons-nous être pessimiste et croire que perdre contre une équipe qui n’ira pas au mondial est un échec ?
L’expérience de qualification vécue à Blida face à la sélection d’Algérie ne nous a-t-elle pas servi de leçon ? Mieux vaut être en «danger» pendant les matchs de préparation et remporter les 07 matchs pour atteindre la finale de coupe du monde. Que de briller en amicale et produire une prestation décevante au Qatar.
Je pense que nous devons arrêter de dénigrer le management du coach et faire confiance aux staffs. Nous aurons la possibilité de les juger au pied du mur. Un peu de patience.
Just wait and see…
Regis Belinga, journaliste à l’œil du Sahel