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Eseka : Le champion du Cameroun Jean Roger Kemyo est mort dans l’accident

Jean Roger Kemyo, le handballeur partit trop tot à Eseka
Jean Roger Kemyo, le handballeur partit trop tot à Eseka

L’arrière droit et champion du Cameroun avec la Fondation André Nziko Jean Roger Kemyo, est décédé vendredi dernier dans l’accident ferroviaire d’Eséka, à 38 ans. Le sportif Camerounais n’a pas eu la même chance que Koppo ou Denise Naafa.

Jean Roger Kemyo, le handballeur partit trop tot à Eseka
Jean Roger Kemyo, le handballeur partit trop tot à Eseka (c) Cameroon-tribune

Ils voulaient coller un visage, un nom aux victimes. Ils sont tombés sur lui, Jean Roger Kemyo, arrière droit de handball et champion du Cameroun avec son club, Fondation André Nziko (Fanz). Vendredi 21 octobre dernier, le « Zarguina » (appellation à lui attribuée par ses coéquipiers) a été fauché. C’est l’une des victimes du déraillement du train de la Camrail. Plusieurs fois champion du Cameroun et vainqueur de la coupe du Cameroun, il est décédé à l’âge de 38 ans. Sa compagne, Christiane Bimotsi Anakayana, en service à Esse a encore la voix rauque. Des silences remplissent les échanges avec elle. « Il se rendait à un deuil à Douala vendredi. Avec la route coupée, il a décidé de prendre le train, seul moyen de locomotion. A 9h30, quand il est arrivé, il m’a fait un sms. Nous avons échangé. Puis, au départ du train, il en fait un autre pour me dire qu’il partait », raconte-t-elle. Cet échange est le dernier entre les compagnons. Christiane Bimotsi Anakayana se souvient de ce week-end, celui du 16, le dernier passé ensemble. Elle pense à leur fille, Alicia, 3 ans. Elle évoque leurs projets…
Le 9 octobre dernier, jour de la finale de la coupe du Cameroun de handball entre son club et Minuh de Yaoundé, ses coéquipiers se souviennent qu’il avait joué comme si c’était son dernier match. Il a joué comme si toute sa carrière de handballeur en dépendait. Mais, c’était naturel chez lui. Il savait aller au charbon. C’était le monsieur prêt à secouer ses coéquipiers mais surtout, qui savait leur inculquer la culture de la gagne. « C’était un guerrier hors pair. Il savait cultiver l’esprit de solidarité et d’équipe. Envers ses coéquipiers, il était très exigeant. Il recherchait le dépassement de chacun pendant les séances d’entraînements et lors des matchs », raconte Adolf Mote, coéquipier et gardien de but de Fanz. Cadre au département éducation physique à l’Institut national de la jeunesse et des sports, Jean Roger Kemyo a débuté le handball en 2006 et effectué plusieurs sorties avec la sélection nationale.

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