Il y a trois jours, le français Jeanne Bruno a fait une grève de la faim devant l’ambassade de France pour dénoncer les violences dont il est victime au Cameroun.
Selon des informations, « Face à la gravité de la situation, le 1er secrétaire de l’ambassade de France et l’attaché de défense ont du sortir pour apaiser la situation vu le fait que leur compatriote s’était enchaîné devant la représentation diplomatique. » le journaliste Boris Bertolt qui rapporte les faits.
Adjudant chef et âgé de 50 ans aujourd’hui, Bruno Jeanne a pendant 20 ans servi dans l’armée française et c’est en décembre 2013 qu’il aurait décidé de venir s’installer au Cameroun, pour travailler au Cameroun, dans un garage moderne à Yaoundé pour occuper un emploi de salarié dirigé par un camerounais qu’il rencontre via internet.
Dans le cadre de ce contrat qui lierait les deux, Jeanne Bruno devait par la suite mobiliser des ressources financières pour la réalisation du partenariat. « Il a à cet effet investi près de 130 000 Euros pour l’acquisition du matériel destiné au garage de Bodo. Il débarque au Cameroun en mars 2013 avec une promesse d’embauche (sans contrat de travail), détenteur de VISA touristique de trois mois. Dans le document de promesse d’embauche signé le Camerounais le 6 février 2013, il est indiqué que le contrat de M.JEANNE serait signé à son arrivé au Cameroun. » Nous explique Boris Bertolt.
Moins d’un an après la signature du contrat il y aurait eu non respect des engagements, soit un non-paiement des salaires, absences des avantages en nature promis, non remboursement de l’équipement professionnel acquis de la part du Camerounais.
Le journaliste qui rapporte cette information explique que le français a soumis une plainte au tribunal d’Ekounou avec le soutien de Christine Robichon, ancienne ambassadrice de France au Cameroun qui dans un courrier adressé au ministre de la Justice Laurent Esso, le 3 juin 2014, va solliciter la clémence de ce dernier : « La procédure semble entravée par les interventions du Camerounais et son épouse, haut-fonctionnaire au ministère des finances. Il me revient que le couple mobiliserait ses relations dans l’administration, la gendarmerie et la justice en vue d’obtenir une condamnation de M. Jeanne et la spoliation de ses biens. A ce jour, M. Jeanne semble atteindre la limite de ses capacités tant financières que morales. Il n’espère que le déblocage de son matériel afin de pouvoir le vendre et quitter le Cameroun » écrit l’ancienne ambassadrice de France au Cameroun.
Si pour le moment le Français a adressé un courrier au Président Paul BIYA le 10 juin 2015, pour implorer également sa clémence Jeanne Bruno attends toujours d’être réparé.
« Monsieur le président, j’ai quitté mon pays la France après avoir servi celui-ci pendant 30 années, marié à une africaine, j’aurai espéré avoir l’Afrique pour deuxième patrie. Je suis venu pour former des jeunes camerounais aux métiers de l’automobile avec du matériel moderne, j’ai perdu mes biens, mes économies, mon mobilier pour faire vivre ma famille. Je ne souhaite qu’une chose que justice soit rendue et récupérer mes biens et économies ». Jeanne Bruno