A-T-On Procédé A Un Examen Psychiatrique Du Colonel Danwe ?
Danwe est un colonel d’armée, Chef des Opérations du service d‘espionnage du Cameroun, la très redoutable DGRE, anciennement CENER ou DIRDOC de sinistre mémoire.
Comment peut-on imaginer qu’un, tel individu puisse aux ordres d’un homme d’affaires, au point d’entrainer tout son service ? Quel prix pouvait-il accepter pour mobiliser un service aussi stratégique et se compromettre dans un simple crime crapuleux ?
Quel homme d’affaires normal comme pouvait prendre le risque mortel d’aller confier un meurtre à un service aussi stratégique, au risque d’être interpellé immédiatement ? Pour assassiner un simple journaliste sans protection, quel homme sensé pouvait accepter mobiliser une machine en impliquant autant de gens, alors qu’il était plus simple de donner quelques billets aux soudards qui écument nos quartiers, assassinant les honnêtes citoyens pour arracher un maigre portefeuille ?
Le Cameroun a été manipulé par cet individu qui nous a mis dans le bourbier d’un meurtre avec commanditaire. Et nous avons gobé cette explication sans mesure, en prêtant foi à ce qu’il dit, alors que la première chose que font tous les pays du monde, c’est soumettre un tel meurtrier à un examen psychiatrique par établir sa personnalité psychique : est-il équilibré ? Est-il sérieux ? Est-il honnête ? Quel crédit apporter à ses déclarations ?
Peut-on nous présenter l’analyse psychiatrique du colonel Danwe ? S’est-on, assuré qu’on a a affaire à un homme lucide, responsable des de ses déclarations et de ses actes ?
Nous sommes tombés pieds et poings liés sans le piège grossier de ses déclarations, y faisant aveuglement foi, sans avoir cerné cette personnalité. Certainement parce que, dans notre environnement de complotisme, la thèse du commanditaire haut placé convenait bien à nos esprits.
Or, cette conviction a compliqué inutilement l’enquête. Or, un examen objectif des données déjà publiques montre de manière claire que Danwe est un officier félon, et sans doute mentalement instable, qui a dévoyé les services dont il avait la charge, en créant un réseau de chantage et de trafic d’informations, avec des relais parmi les journalistes. Dans le cadre dette activité illégale et mafieuse, il aurait eu des transactions avec Martinez Zogo et l’aurait exécuté.
Le reste n’est qu’une mise en scène pour relativiser sa responsabilité. Il y est aidé par la crédulité des Camerounais qu’il a manipulés honteusement en les envoyant dans la piste d’un commanditaire, alors qu’un colonel d’armée, Chef des opérations d’un service d’espionnage n’en a pas besoin.
Lorsqu’on explore des scénarios sans commanditaire, et qu’on examine attentivement les faits connus du public, les choses sont claires : c’est un crime purement crapuleux, liés à un environnement glauque, et sans commanditaire.
La poursuite de la voie du commanditaire, au lieu de la voie d’un meurtre autonome commis par un officier ripou et mentalement malade va nous conduire dans les marais et l’impasse.
IL est plus indiqué, dans cette enquête, de focaliser l’attention sur la personnalité de Danwe, en faisant surtout appel aux psychiatres.
Dieudonné ESSOMBA