L’affaire Martinez Zogo suscite des réactions mitigées au Cameroun, notamment en ce qui concerne les déclarations récentes du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi.
Dans un communiqué de presse publié hier, le ministre a répondu à l’éditorial du journal Le Monde du 15 février, qui suggérait que l’assassinat de Martinez Zogo annonçait une période de troubles au Cameroun.
Contestation par le MRC
Le mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) se met en désaccord avec le fait que le ministre de la Communication réfute entre autres la qualification de notre pays de «monarchie». Le secrétaire national à la communication du MRC, Joseph Emmanuel Ateba, rappelle que leurs militants ont été incarcérés pour avoir voulu dénoncer pacifiquement les maux qui minent le pays.
La réponse du ministre mise en cause
Le porte-parole du gouvernement refuse que notre pays soit présenté comme un Etat de non droit avec un président autocrate. Selon lui, les accusations portées contre le Cameroun sont une contrevérité et une instrumentalisation éhontée et à peine voilée qui décrédibilise le journal Le Monde.
Les arguments du MRC
En réponse, le cadre du MRC affirme que les militants de leur parti ont été condamnés par des tribunaux militaires pour avoir voulu exercer leur droit à la manifestation publique. Il rappelle également l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo et l’enlèvement jamais élucidé de Wazizi par les éléments de la DGRE, qui suggèrent une situation inquiétante en matière de sécurité.
Les déclarations du ministre de la Communication continuent de susciter la polémique au Cameroun, où la question de la démocratie et des libertés individuelles est de plus en plus débattue.