Seif al-Islam, le fils du dictateur lybien Mouammar Kadhafi, sera jugé sur sa terre natale à Zenten en Lybie, lieu de sa détention depuis son interpellation en novembe 2011.
Le ministre de la Justice en Lybie,
Ali Achour, avait déclaré en Avril que le Seif al-Islam serait jugé pour corruption financière, meurtre et pour viol. La Cour pénale internationale (CPI), quant à elle, a lancé un mandat d’arrêt contre lui pour des crimes contre l’humanité perpétrés durant la révolte qui a conduit à la chute puis la mort de son père.
Les avocats de Seïf al Islam ont déclaré être préoccupés par l’éventualité que leur client ne jouisse pas d’un procès équitable en Lybie. En effet, le fait qu’il soit considéré par de la majorité de la population en Lybie comme étant une figure dirigeante centrale du régime de Mouammar Kadhafi risquerait de porter préjudice à Seïf al Islam. D’autant plus qu’au vu des chefs d’accusations, l’accusé est certain du risque de peine de mort en cas de procès en Lybie. Il a soutenu que « Je n’ai pas peur de mourir, mais si on m’exécute après un tel procès, alors appelez cela un meurtre ».
Cette peur d’un procès inéquitable en Lybie a conduit Seif al-Islam à saisir la CPI pour son jugement. Il a expliqué que « la seule solution pour que la Lybie et les Libyens obtiennent justice est que la CPI juge cette affaire de manière juste, impartiale et indépendante ». Il est convaincu qu’ « il n’y aura pas non plus de vérité si des témoins encourent la prison à vie simplement pour avoir témoigné en ma faveur. » Pour sa part, les autorités en Lybie ont contesté la compétence de la CPI en mai et M. Baara justifie que “Durant les investigations, il n’y a eu aucune intervention de la CPI “.