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Dolutegravir, un traitement contre le SIDA à l’essai au Cameroun

Hopital

Il  est considéré comme étant le plus efficace de l’heure et à même d’empêcher la survenue des résistances compliquant la vie des malades.


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 Derrière le ballet des personnes vivant avec le VIH et des médecins à l’Hôpital du jour (Hôpital central de Yaoundé), se cache une étude visant l’introduction d’une nouvelle molécule antirétrovirale en première ligne de traitement. Elle a démarré en juillet dernier dans cette formation sanitaire avant de se poursuivre au mois de septembre à l’hôpital militaire et à celui de la Cité verte. 600 patients sont concernés. Il s’agit de ceux n’ayant jamais été mis sous traitement depuis l’épisode malheureux de l’infection. Dans l’impossibilité de les rencontrer, Le Journal Cameroon Tribune a approché le Dr Charles Kouanfack, chef de service de l’hôpital du jour, qu’on surprend en tête-à-tête avec un patient, le dimanche 12 décembre.

A l’en croire, 150 malades sont actuellement enrôlés et seront suivis pendant cinq ans. D’autres vont s’ajouter. Le docteur affirme qu’ils n’ont pas été contraints à cette étude. La proposition leur a été faite et ils prennent gratuitement comme médicament depuis juillet, le Delutegravir, appellation de la nouvelle molécule. Un médicament ayant reçu l’autorisation de mise sur le marché camerounais en juin 2016. Et d’entrée de jeu,  Dr Charles Kouanfack indique qu’il ne s’agit pas d’une expérimentation. Car ce produit est déjà largement utilisé en Europe, en Amérique. Et dans notre pays, il est en troisième ligne. L’étude vise donc à voir s’il peut être utilisé en première ligne de traitement. « C’est une molécule  qui est très robuste. Les patients sous Delutegravir ont moins de risque de développer des résistances par rapport à la molécule utilisée actuellement, bien qu’elle soit efficace », déclare le docteur. Il ajoute  que les ARV actuels sont aussi exigeants. Il ne faut pas sauter une prise. Quand cela arrive, la personne a 30% de chance d’avoir une charge virale qui réplique.

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Et depuis que l’étude a démarré, les nouvelles sont bonnes. « Tout se passe bien. Nous n’avons pas constaté de problèmes particuliers. Les patients viennent chaque mois chercher le traitement (un comprimé par jour) et nous faisons régulièrement des examens pour évaluer la tolérance», confie Dr Kouanfack. Pour lui, la science évoluant chaque jour, le Cameroun veut aussi s’arrimer. Il se dit que la molécule actuelle donne entre autres des vertiges, insomnies, des cauchemars aux malades. Le gouvernement, dans sa quête incessante du bien-être des populations a fait du Cameroun, le premier pays africain dans lequel l’étude s’effectue. Du coup, 600 Camerounais  bénéficient de cette molécule qui est encore hors de portée. Et ce n’est pas tout. « Nous gagnons en notoriété. Parce que le Cameroun a été le premier pays africain à démontrer l’efficacité des ARV génériques. Ceci a fait le tour du monde et a permis à la communauté internationale de baisser les prix des médicaments dans les pays africains, jusqu’à la gratuité des médicaments», assure notre interlocuteur.

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