Dans sa Lettre ouverte adressée aux GPAL, Grands Prix des Associations littéraires ( GPAL), et repris par Lebledparle.com en septembre 2016, Raoul Djimeli jeune écrivain Camerounais attirait l’attention des organisateurs sur l’ombre que ferrait la renommée des auteurs à succès sur ceux qui vivent et publient au pays, et dont la plupart est encore en quête de visibilité.
« Notre plaidoyer déclare que la littérature camerounaise produite au Cameroun doit être visible, et souhaite bénéficier des initiatives locaux. Notre plaidoyer est que la littérature africaine produite en occident, aux Etats unis, doit rester africaine, et doit bénéficier de l’appui de tous. Notre plaidoyer est simplement celui de repenser le système GPAL pour aider à ce but (…) Nous disons qu’avec une telle force de frappe de l’étranger, par des auteurs que nous connaissons tous, il serait difficile, voire, impossible de noter la puissance de l’œuvre 8clos, de Djhamidi Bond, publiée chez Ifrikiya, qui aurait pu également être publiée en Europe et là, ne plus être à la bourse des nombreux camerounais qui ont eu le plaisir et le bonheur de la consommer, ou encore des Grains de silence de Rachelle Aboyoyo A. paru cette année chez Sopecam et dont tous les amoureux de la poésie en parlent »
S’exprimant en ces termes le jeune auteur relevait l’urgence de faire la lumière sur les écritures des auteurs résidants au pays, et n’ayant pas encore construit une renommée. Le Prix Nnanga Kon que vient d’initier le GPAL par Le Club des Muses, donne une première réponse à cette préoccupation.
Nnanga Kon est le premier roman écrit par un Camerounais, Jean Louis NjembaMedou, en 1932. Le prix qui se présente comme un sous-prix des GPAL aura pour vocation de révéler les talents d’une jeunesse littéraire en plein émulation. Il sera organisé et piloté par un organe extérieur au GPAL, le « Comité Nnanga Kon ».