Selon nos confrères de Jeune Afrique, la Première Dame bénéficie d’un repos médical à Neuilly-sur-Seine, à Paris, dans la résidence présidentielle.
Que n’a-t-on pas entendu au sujet de l’absence prolongée de la Première Dame, Chantal Biya ? Depuis cinq mois, en effet, l’épouse du chef de l’Etat n’a fait aucune apparition publique. Du coup, la rumeur est allée dans tous les sens. On a même appris que le couple présidentiel serait dans une zone de turbulence. « Faux », à en croire Jeune Afrique.
Dans son édition de lundi, le journal confie que Chantal Biya avait des soucis de santé et qu’elle poursuit sa convalescence dans la résidence présidentielle de Neuilly-sur-Seine à Paris. Toujours selon Jeune Afrique, la Première Dame a rejoint son époux en Suisse, puis l’a rapidement quitté le 29 août dernier pour rejoindre Paris, en train, où elle devait honorer un rendez-vous médical. Et le journal, perfide, de signaler que les soucis de santé de la Première Dame du Cameroun « ne sont pas parvenus à la détourner du plaisir de faire ses courses sur les Champs-Elysées. En attendant le retour au pays ».
Les informations publiées par Jeune Afrique concordent quelque peu avec celles annoncées quelques semaines plus tôt par nos confrères de L’Actu. Lors de la cérémonie de pose de la première pierre du barrage de Lom Pangar, le 2 août dernier, la présidente de la section Rdpc du Lom-et-Djérem sud, Déborah Ngobossom Kiringa, aurait demandé à Paul Biya des nouvelles de son épouse. « Mon épouse ne se sentait pas bien. Mais, tout va déjà bien. D’ailleurs, dès mon retour d’ici, je compte voyager pour aller la chercher. Ça fait quand même quatre mois que je vis dans le célibat. Ça suffit !», aurait confié Paul Biya.
C’est bien la première fois, en 18 ans de mariage, que Chantal Biya, 41 ans, passe autant de temps loin du Cameroun. Elle n’avait pas été aperçue, ni aux festivités de la journée internationale de la femme, le 8 mars dernier, ni à la fête nationale du 20 mai, encore moins lors du voyage du chef de l’Etat à Brazzaville au sommet de la Cemac.
D’aucuns pensent que le retour de Chantal Biya au Cameroun pourrait être capitalisé politiquement par le président de la République. « Chantal Biya passe pour la femme du peuple. Elle a la chance, à la différence de son mari, d’être franchement appréciée par de nombreux Camerounais. Il est donc possible que son retour soit exploité à des fins politiques par son mari qui a quelques soucis à se faire en ce moment. Je suis convaincu qu’elle ne rentrera pas sur la pointe des pieds comme elle est partie », commente un enseignant de sciences politiques.
Jean-Bruno Tagne