Établissements scolaires fermés, bureaux administratifs désertés, les activités tournent au ralenti ce vendredi 19 mai, dans le centre-ville de Yaoundé. Beaucoup avaient déjà intégré un long week-end à partir de jeudi, fête de l’Ascension. Pourtant, au regard des textes, il fallait impérativement un arrêté du président de la République pour rendre ce vendredi férié. Jusqu’à ce matin, il n’en était rien. Certains partis hors de la ville où ayant programmé d’autres types d’activités, ont poursuivi. Au ministère de l’Économie, de la planification et de l’Aménagement du territoire par exemple, les 3/4 des bureaux sont fermés alors qu’il est 11h passé.
Sur place, même les agents de sécurité sont convaincus que c’est férié, et demandent aux usagers de repasser lundi. Silence de mort similaire à l’immeuble en face qui abrite d’ailleurs plusieurs ministères. Ici, les portails sont fermés et les accès aux différents parkings sont barricadés. Les bancs publics souvent remplis de monde sont vides. Aucun usager, ni agent alors qu’il est 10h environ, n’est visible. Dans les lycées et collèges, élèves et enseignants consomment également leur férié auto-décrété. C’est le cas du collège la Retraite, ainsi que les lycées de Tsinga et de Ngousso Ngoulmekong visités aux environs de 8h-11h ce vendredi.
C’est chômé partout. Les routes sont désertes, les écoles fermées, les kiosques vides, peu de journaux ont paru. Les travailleurs sont en villégiature depuis mercredi. Avec ou sans décret, les camerounais ont déclaré leur férié et en profitent sans stress. Normalement il devrait y avoir un texte du Président de la République pour cette journée férié.
Ci-dessous, la réponse d’un administrateur de travail à lire.