À l’issue de la troisième journée des Plays-Offs, Coton Sport de Garoua est sacré champion du Cameroun 2023, pour la troisième année de suite. Le club du septentrion est venu à bout de Canon Sportif de Yaoundé, sur un score (2-0). Dans un texte publié sur Facebook, Martin Camus estime que le sacre est évident au regard de l’organisation fonctionnelle du club. Toutefois, il appelle le club à dépasser le cadre local et présente les défis de ce club. Lebledparle.com vous propose le texte intégral.
Cotonsport… évidemment !
Même sur une jambe, un club qui a les structures et l’organisation de Cotonsport doit pouvoir être champion, si ce n’est chaque année, mais le plus souvent. Parce que en plus autour de lui, c’est un vrai désert organisationnel. Les autres clubs manquent de structures et un minimum de professionnalisme. Les accidents peuvent donc de temps en temps arriver, mais ils vont se répéter très rarement, et c’est donc logique le sacre d’un club comme celui de Garoua.
Mais problème, le club semble s’être limité à une hégémonie domestique. Parce que si localement son organisation et sa structure écrasent les autres, sur le plan africain, c’est un lilliputien. La première chose qui fait défaut à Cotonsport aujourd’hui, c’est sa capacité à garder ses talents d’abord et attirer d’autres ensuite. Un club qui ambitionne de faire un résultat à l’échelle africaine, ne vend pas son meilleur joueur à Orlando Pirates ou ne laisse pas partir libre son meilleur milieu de terrain comme Kaiba. Et depuis quelques années, même les clubs congolais attirent les meilleurs de Cotonsport. Il y’a pourtant quelques années encore, Coton allait chercher au Niger, au Tchad, et régnait en maître dans la sous-région en terme de destination privilégiée. Pourtant, la régularité dans les compétitions CAF, garantie des retombées financières. Crise de gestion ou d’expertise ? Un autre titre a été trusté ce soir, d’autres challenges africains frappent à la porte. Pour quels résultats ?
Martin Camus MIMB