L’affaire Martinez Zogo et les journalistes
Sismondi Barlev Bitjocka devra se présenter ce 23 juin 2023 devant le juge d’instruction du Tribunal militaire de Yaoundé selon ce qu’a appris Lebledparle.com. Son audition se fera dès 10 heures. Et on apprend que sa convocation a été traitée par le Colonel Sikati, juge d’instruction dans cette juridiction. Ceci dans le cadre de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo dans des conditions atroces. Une convocation qui survient au moment où les patrons de presse s’indignent de cette attitude envers les journalistes dans l’affaire de la mort de leur confrère.
Dans sa récente sortie, le Réseau des Patrons Presse du Cameroun (REPAC) dénonce les convocations systématiques des journalistes qui n’ont rien à voir avec l’assassinat de Martinez Zogo, dans les locaux du Secrétariat d’Etat à la Défense et du Tribunal militaire. «Depuis le mois dernier plusieurs journalistes sont convoqués à nouveau à se présenter au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED) et au Tribunal Militaire de Yaoundé au sujet de l’affaire Martine, ZOGO, le journaliste camerounais et directeur de la chaine de radio « Amplitude FM », enlevé le 17 janvier 2023, torturé, tué et jeté quelques jours plus tard dans une banlieue dc Yaoundé »,lit-on entre les lignes de la note.
Le REPAC souhaite que jaillisse toute la lumière sur l’assassinat de leur confère mais refuse que « les journalistes qui ne sont nullement impliqués jusque-là, ni dans l’enlèvement, la torture et la mise à mort de Martinez Zogo soient tout le temps convoqués pour répondre de ces faits, alors qu’ils n’ont fait que leur travail d’enquête », préviennent-t-ils en l’assimilant à un discrédit assumé du travail des journalistes alors qu’il est urgent de saisir les vrais auteurs. Après les journalistes Jean Bruno Tagne, Xavier Messe, Dieudonné Mveng, Zephirin Koloko, Jeremy Baloko, Paul Daisy Bia, c’est donc Sismondi Barlev Bitjocka qui sera entendu.