Le pofesseur Eric Mathias Owona Nguini exhorte à la prudence concernant les interprétations hâtives des soutiens apparents aux récents coups d’État au Niger et dans d’autres pays du Sahel. Il met en garde contre les « évidences faciles » qui peuvent occulter les complexités sous-jacentes des attitudes populaires envers les putschistes. S’exprimant sur la situation au Niger, au Burkina Faso et au Mali sur les antennes d’Info TV dimanche, le professeur Owona Nguini évite de cataloguer ces soutiens apparents comme une approbation inconditionnelle des actions des putschistes. Il encourage à examiner en profondeur les facteurs qui sous-tendent ces réactions, plutôt que de les prendre au premier degré.
Le terrorisme au Sahel
Le professeur souligne le contexte complexe dans lequel se trouvaient ces pays, confrontés à des menaces terroristes majeures. Les groupes djihadistes ont sérieusement remis en question la sécurité de base, ce qui a conduit à des défis significatifs pour les gouvernements en place. En ce qui concerne le partenariat avec la France pour lutter contre le terrorisme, le Professeur Owona Nguini constate un échec. Malgré la présence de puissances comme la France, les populations ont perçu une incapacité à enrayer la progression du terrorisme. Cette réalité a provoqué une méfiance croissante envers les interventions étrangères et un rejet de la présence tutélaire dans ces pays sahéliens.
L’analyste observe également un retournement de l’opinion publique qui, autrefois favorable à la présence étrangère, manifeste désormais une préoccupation croissante concernant son efficacité et son impact réel sur la sécurité et la stabilité régionales.
Le professeur Owona Nguini conclut que, sans des solutions concrètes aux problèmes sous-jacents de ces pays, le soutien populaire envers les juntes ne devraient pas demeurer.