Monsieur Macron, l’Afrique n’a pas que des dirigeants, elle a aussi un peuple!
Le cinéaste Jean-Pierre Bekolo exprime sa désapprobation à l’égard de la position de Macron concernant la politique au Niger. Il critique le fait que Macron ait davantage défendu le président Bazoum que le peuple nigérien dans son discours. Bekolo considère que la politique française en Afrique repose souvent sur la relation avec les dirigeants au pouvoir, plutôt qu’avec les intérêts et les besoins du peuple.
« Ce lundi Macron pour défendre sa politique au Niger trahit la politique de la France dans ce qu’on a appelé le pré-carré qui est une politique des hommes et des dirigeants au pouvoir et non du peuple. A aucun moment il n’a prononcé le mot peuple. Il sait bien que la démocratie est instrumentalisée comme on le voit en ce moment au Gabon dont il aurait dû dire quelques mots pour défendre cette démocratie à l’Africaine dont il s’accommode si bien. Macron dit exactement ceci pour parler du Niger. Un président démocratiquement élu. Il ajoute venant d’une ethnie minoritaire… On a envie de demander de quoi je me mêle… Il poursuit qui amené des réformes courageuses … sauf celle d’un départ de la France. Comme quoi le courage est relatif. Il continue il est engagé sur tous les fronts internationaux dont le nôtre… Un béni oui quoi… Toujours sur l’homme et rien sur le peuple, on a un homme intègre, démocratiquement élu et courageux parce qu’il ne démissionne pas… Il conclut notre politique est la bonne pour répondre aux critiques qui estiment qu’il en fait trop et que ça devient dangereux. Et là où Macron se trahit et nous dit tout, Sinon qui nous écoutera? Dans quelle capitale on pourra dire qu’on a un partenariat si quand un dirigeant subit cela on ne peut pas être en soutien. On comprend le soutien au coup d’Etat du fils Deby au Tchad par exemple. Monsieur Macron, c’est bien de défendre Bazoum, mais c’encore mieux de défendre le peuple Nigérien. Votre vision de la démocratie en Afrique tient à avoir des hommes comme vous dites avec qui un partenariat est bénéfique. Sauf que dans le cas du Niger votre partenariat avec Bazoum ne semble pas plaire au peuple parce qu’il ne lui est pas bénéfique », écrit le réalisateur sur sa page Facebook, le lundi 28 août 2023, comme l’a constaté Lebledparle.com.
Bekolo souligne le contraste entre la mise en avant de l’homme au pouvoir et le manque d’attention porté au peuple dans le discours de Macron. Il s’interroge sur la démocratie en Afrique selon la vision de Macron, qui semble privilégier la stabilité des dirigeants partenaires pour les intérêts français, plutôt que de promouvoir les intérêts démocratiques et les besoins du peuple africain. Bekolo pose des questions pertinentes concernant le rôle de la diplomatie et de l’ambassadeur français au Niger, exprimant sa méfiance envers l’ingérence étrangère dans les affaires internes des pays africains. Il soulève des inquiétudes quant à l’impact de la politique française sur la démocratie et le développement en Afrique, tout en remettant en question la sincérité des intentions françaises.
« Pourquoi Macron est le seul qui parle encore de la CEDEAO alors que même la CEDEAO ne parle plus de la CEDEAO? Pourquoi les français laissent Macron faire au Niger? Il n’y a personne pour lui dire d’arrêter? Macron investit à travers l’Institut Français des sommes importantes pour acheter les artistes afin qu’ils soient les boucliers qui empêcheront leur pays de faire comme le Mali, le Burkina et le Niger. Quand la diplomatie est forcée, on appelle ça quoi? Donc comme ça Macron dit que son ambassadeur qu’on a chassé ne quitte pas le Niger. La France a trop d’amour pour ce pays. Le Niger aimez le ou quittez le. Nous pas bouger! Trop d’uranium là-bas! », écrit-il dans une autre publication par rapport au coup d’état au Niger.