Malgré la crise sociopolitique qui perdure dans dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le gouvernement veut faire du retour à l’Ecole quelque chose d’effectif. A cet égard, une campagne de sensibilisation est lancée sur les médias sociaux pour encourager une rentrée scolaire sereine malgré les défis persistants.
La situation dans les régions anglophones du Cameroun n’est pas des plus rassurantes à l’orée du retour sur les bancs. Les séparatistes anglophones menacent de boycotter les écoles publiques, et les autorités sécuritaires prennent des mesures pour assurer la sécurité des élèves et des enseignants lors de cette période cruciale.
Entre ces deux positions antagonistes, se trouvent les parents, les enseignants et les élèves qui sont souvent les victimes de cette crise qui dure depuis plus de six ans. Les chiffres reflètent l’impact de cette crise sur l’éducation, avec un manque de 75 000 élèves signalé par les responsables de l’éducation dans les régions concernées. Bien que certaines avancées aient été faites avec la réinscription de près de 5 000 élèves déplacés en 2022, la menace d’interdiction d’inscription dans les écoles publiques par les séparatistes pourrait entraver ces progrès.
Mgr Adrew Nkea en tête de file
Face à cette situation complexe, les leaders religieux ont lancé un appel pressant. Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda et président de la Conférence épiscopale nationale, invite les séparatistes à permettre aux enfants de fréquenter les écoles et appelle également l’armée à éviter la provocation et à faire un usage responsable des armes.
Pour Mgr Andrew Nkea, chaque enfant devrait avoir accès à l’éducation, que ce soit dans le secteur public ou privé. Cet appel de la part des leaders religieux vise à garantir une rentrée scolaire sans heurts pour les enfants dans les régions touchées par la crise anglophone, tout en rappelant l’importance de l’éducation pour l’avenir de la nation.