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[Tribune] Ce que la France doit faire au Gabon

Amedee Dimitri Touko Tom évoque la responsabilité historique de la France en Afrique en raison de la colonisation française et de son impact sur les États africains. Il critique le fait que la France a souvent soutenu des régimes autoritaires en Afrique, contribuant ainsi à perpétuer des dictatures. Il souligne également que les pays africains qui étaient sous influence coloniale anglaise ont connu des alternances démocratiques et une croissance économique plus importante que ceux sous influence française. Il affirme que la France doit agir pour promouvoir la démocratie en Afrique en travaillant avec d’autres pays occidentaux, les institutions internationales et les pays africains concernés. Il soutient que la France devrait intervenir pour garantir la transparence et la légitimité des élections dans les pays africains, afin de protéger les droits de l’homme et de permettre l’expression libre de la volonté populaire. En ce qui concerne le Gabon, Amedee Dimitri Touko Tom propose que la France initie une médiation pour résoudre la crise post-électorale de manière pacifique, en favorisant l’accession au pouvoir du candidat légitime en fonction des résultats réels des élections présidentielles. Il estime que l’ère des grandes puissances impuissantes ne devrait pas être tolérée, et que l’ère des compromis politiques doit céder la place à des solutions justes et équitables.

Oligui Nguema Macron
Brice Clotaire Oligui Nguema et Emmanuel Macron - DR

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La colonisation française a durablement affecté, orienté et régenté le destin des peuples africains, sans leur apporter ce que l’occident vend au monde comme étant le « Modèle Universel »: La Liberté et La Démocratie.

En effet, les États sortis du moule de la colonisation française sont des archétypes de dictatures que la France a aidé à bâtir, à maintenir, à enraciner et même à reproduire, souvent par dévolution successorale.

À l’heure du bilan et au moment où cette Afrique désabusée s’interroge sur son avenir, en passant au crible de la raison critique la présence française en Afrique, la France invoque la non-ingérence pour s’interdire de travailler à réparer, à déconstruire et à démolir les monstres qui dans ce continent torturent, écrasent, affament et avilissent des Peuples.

En clair, la puissante France invoque ici son impuissance face à ses chétives créatures tropicales, dont la force ne se démontre que contre son propre peuple.

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Parallèlement, dans les pays africains de culture anglo-saxonne, des alternances démocratiques se multiplient, certains d’entre eux connaissent même un véritable essor économique. Tout ceci engendre un profond sentiment d’injustice…

Dès lors, s’il ya une seule chose que la France peut faire, c’est de récupérer ses dictateurs, en travaillant avec ses partenaires occidentaux, les institutions internationales et les pays concernés, afin que s’exprime en toute transparence, la volonté populaire, dans toutes les consultations électorales. S’il ya un seul droit d’ingérence qui vaille, il doit être celui-là, celui qui protège l’Homme contre la violence illégitime d’un régime qui viole son peuple et écrase dans le sang l’expression des libertés.

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Dans cet ordre d’idées, et suivant la démarche ci-dessus décrite à laquelle il faut associer l’OUA, la FRANCE doit initier et impulser une médiation dans l’optique de parvenir à un règlement amiable de la crise post-electorale au Gabon, notamment en favorisant l’accès au pouvoir par le candidat le plus légitime au regard des résultats réels de la dernière élection présidentielle.

Une Grande Puissance qui est impuissante n’existe pas. L’ère des grands arrangements a fait le lit de l’ère des boomerangs.

Amédée Dimitri Touko Tom

 


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