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Eric Essono Tsimi : « L’adhésion et la mobilisation sont les clés de la prochaine présidentielle »

Dans une publication sur Facebook, Eric Essono Tsimi, universitaire exprime plusieurs points clés concernant la politique au Cameroun et les élections présidentielles. C’est sa position sur la situation politique et électorale au Cameroun et ses perspectives pour l’opposition.

Eric Essono Tsimi
Eric Essono Tsimi, Universitaire - DR

Le Chercheur souligne la baisse significative du nombre de voix obtenues par Paul Biya lors des élections présidentielles de 2018 par rapport à ses précédents mandats, malgré une opposition plus faible. Cette baisse est jugée préoccupante pour le président en exercice. L’auteur évoque l’importance de l’adhésion et de la mobilisation pour l’opposition en vue des prochaines élections présidentielles. Il suggère qu’un programme cohérent axé sur l’indépendance totale et la décentralisation complète pourrait aider à obtenir l’adhésion des électeurs. Eric Essono Tsimi insiste sur le fait que la mobilisation de l’opposition doit se faire par le biais d’un travail de fond, et il affirme que la désunion de l’opposition ne sera pas un obstacle majeur dans une élection à un tour, à moins qu’une prise de pouvoir par la rue ne soit envisagée.

Il estime que, à l’âge de 93 ans, Paul Biya ne pourra pas retrouver le même niveau de soutien populaire qu’en 1992, et que la falsification des résultats ne trompera personne. Il suggère que la clé pour l’opposition réside dans la recherche de réserves de voix inexploitées. Eric Essono Tsimi exprime sa confiance quant à sa capacité à recueillir un grand nombre de voix dans sa région d’origine et à battre Paul Biya. Il appelle ses partisans à soutenir financièrement sa campagne. Enfin, il affirme que la victoire sur Paul Biya peut être obtenue de manière pacifique, sans l’intervention de l’armée ni l’aide d’acteurs étrangers, et il se veut optimiste quant à la possibilité de changement au Cameroun.

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Ce qu’ils ne disent pas à Paul Biya, ce que Paul Biya ne leur a pas dit.

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Lors des élections présidentielles de 2018, Paul Biya a obtenu moins de voix (2 521 934) qu’en 2011 (3 772 527), moins de voix qu’en 2004 (2 665 359) et, plus surprenant, moins de voix qu’en 1997 (3 167 820). Malgré une opposition plus faible. L’érosion significative de son électorat, en dépit d’un système de fraudes toujours plus sophistiqué et des médias tout acquis à son éternité, est accablante.

En considérant que Maurice Kamto (503 384, 14,23%) n’a pas obtenu plus de voix que Ni John Fru Ndi dans l’une quelconque des élections passées, même si on lui ajoute les voix de Cabral Libii, on constate que Paul Biya n’a pas profité de l’absence du Chairman (pas plus que Kamto ni Cabral). En considérant l’explosion démographique et le nombre de participants relativement constant depuis 20 ans, Paul Biya peut très facilement être battu sur tapis vert.

Les Camerounais, soit ils votent parce qu’ils croient en un candidat, soit ils ne votent pas. L’adhésion et la mobilisation sont les clés de la prochaine présidentielle. L’adhésion, nous l’obtiendrons à travers un programme cohérent et crédible d’indépendance totale et de décentralisation complète. La mobilisation, nous l’obtiendrons par un travail de fond contre lequel le RDPC ne pourra rien.

Quelle que soit l’équation, il ne peut, à 93 ans, retrouver la ferveur mitigée de 1992. Une falsification ne pourra tromper personne, et l’opposition désunie n’est pas le problème dans une élection à un tour, sauf s’il s’agit de prendre par un coup de force et par la rue. Autrement, la clé, ce sont les réserves de voix jamais obtenues. J’irai les chercher. D’éminentes personnalités comme Bernard Muna ont eu 15 mille voix. Le professeur Hogbe Nlend est même sorti second avec 85 mille voix. Kah Walla a eu 84 mille voix malgré une campagne extraordinaire où elle a subi toutes sortes d’attaques misogynes…

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À tous ceux qui me soutiennent et aideront à financer ma campagne, je dis: rien que à Mbandjock et Nkoteng où j’ai grandi, dans la Haute Sanaga, je recueillerai plus de 20 mille voix. Je promets que Paul Biya sera battu. Il ne fait confiance à aucun de ses lieutenants et n’envisage pas de leur laisser le pouvoir, il l’a dit et redit (Cf. l’ouvrage d’Atangana Mebara, il n’avait que trois ministres, deux sont déjà morts, le troisième est impliqué dans des affaires criminelles).

Nous avons un boulevard, nous avons les cylindrées. C’est vous, mes amis, qu’il me faudra pour que l’aventure soit un succès historique, comme il y en a eu dans toutes les nations du monde. On peut le battre à la régulière, sans l’armée ni l’aide des vautours impérialistes.

Eric Essono Tsimi


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