Dans ce contexte, l’entreprise MAGIL a annoncé la reprise des travaux de construction du Complexe sportif d’Olembé (CSO). Cette filiale du groupe français a reçu un paiement de un milliard de francs CFA de la part de l’État pour la reprise des travaux. Parallèlement, un cabinet d’experts, bien que contesté par le ministre des Sports et de l’Éducation physique, va auditer les factures impayées présentées par MAGIL.
En attendant les résultats de cet audit, le ministère des Sports et de l’Éducation physique prendra en charge les exonérations fiscales et douanières qui pourraient alourdir les travaux. Ce compromis a été obtenu lors des pourparlers entre Franck Mathière, directeur général de MAGIL, et les équipes de la Task Force dirigée par Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République. Il fait suite à un accord précédent conclu en janvier 2023. Entre ces deux accords, MAGIL avait porté l’affaire devant la cour internationale d’arbitrage de la chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCI) et avait obtenu une condamnation du Cameroun à lui verser 23 millions d’euros (environ 15 milliards de francs CFA).
L’objectif principal de cet accord est d’éviter de prolonger la procédure d’arbitrage, ce qui pourrait nuire à la candidature du Cameroun aux jeux islamiques de 2029. Le complexe sportif d’Olembé a été retenu comme principal site de cette compétition internationale. Ferdinand Ngoh Ngoh, en décernant les distinctions à ses équipes la semaine dernière, a réfuté les accusations de pillage compulsif des fonds portées à l’encontre des Task Forces de la CAN et du Covid-19, les qualifiant de véritables nébuleuses.
Il est important de souligner que le président Paul Biya, en tant que maître du temps dans le déclenchement de la machine judiciaire, suit une approche stratégique inspirée des conseils de Machiavel, qui recommande au prince d’avoir la force du lion et la ruse du renard.