Rodrigue Ndagueho, âgé de 37 ans, avait été arrêté de manière arbitraire et illégale lors des marches pacifiques, où il réclamait notamment la transparence dans la gestion de la CAN 2019 et du Fond Covid-19 par la Task Force dirigée par Ferdinand Ngoh Ngoh. Malheureusement, il a été détenu dans des conditions inhumaines à la prison de New-Bell à Douala, où il a finalement succombé au choléra, enchaîné sur son lit de malade.
Après sa mort tragique, le groupe de travail sur la détention arbitraire a rendu un avis confirmant l’illégalité de son arrestation et de sa détention. De plus, il est désormais établi que la gestion de la CAN et du Covid-19 a été entachée d’irrégularités, ce qui justifie les revendications citoyennes de Rodrigue et de ses camarades. Certains d’entre eux sont d’ailleurs toujours emprisonnés.
Prisonniers politiques
Il est particulièrement choquant de constater que Ferdinand Ngoh Ngoh, chef de la Task Force, s’est permis de se décorer ainsi que ses 44 complices au sein du Palais de l’Unité, malgré les questions en suspens concernant le financement de la construction de son Dysneyland de Nyom-Yaoundé. Ce comportement indécent ne fait que renforcer le sentiment d’injustice ressenti par les prisonniers politiques et leurs soutiens.
Cet hommage rendu à Rodrigue Ndagueho souligne l’importance de lutter pour la justice et la transparence dans notre société. Il est essentiel de continuer à faire entendre les voix des prisonniers politiques et de demander des comptes à ceux qui abusent de leur pouvoir. La mémoire de Rodrigue restera à jamais gravée dans les esprits de ses camarades, qui continueront à se battre pour un avenir plus juste et équitable.