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Gaëlle Stella ONANA, fondatrice de C’ Koment magazine – Entrepreneurs d’Afrique #1

Gaelle Onana fondatrice de C'Koment Magazine
Gaelle Onana fondatrice de C'Koment Magazine

Elle est jeune, 23 ans seulement et elle fait partie de cette vague de jeunes Camerounais qui ont décidé d’entreprendre dans un environnement difficile. Lebledparle.com pour son premier épisode des rendez-vous avec les entrepreneurs africains intitulé « Entrepreneurs d’Afrique », est parti à la rencontre de Gaelle Onana fondatrice de l’éditorial C’Koment Magazine.

Gaelle Onana fondatrice de C'Koment Magazine
Gaelle Onana fondatrice de C’Koment Magazine (c) DR

Entre deux fous rires, la jeune femme nous dévoile les secrets d’une entreprise ambitieuse et les difficultés qu’on rencontre quand on entreprend jeune, dans un secteur complexe. Morceaux choisis.

Bonjour Gaelle Onana. une présentation de vous et de vos activités s’il vous plaît ?

Bonjour, Je suis Gaëlle Journaliste à plein temps au sein d’une chaine panafricaine et fondatrice de C’Koment Magazine : Le magazine Lifestyle, culture, sport et event des métropoles camerounaises. J’ai 23 ans et je suis passionnée de Social Media & d’écriture. Voilà entre autre ce que je peux dire en guise de présentation.

Le public de votre magazine se spécialise au fil des mois.  Où puises t-on l’aplomb pour diriger une entreprise quand on est encore si jeune ?

Dans la passion. J’adore ce que je fais en réalité et travailler sur C’Koment Magazine n’est pas réellement une corvée. Je suis avant tout guider pour mon amour pour ce que je fais et la détermination que j’ai mis pour faire réussir ce projet. Mais comme toute chose sur terre, ce n’est jamais facile. On va dire que j’ai un soutien infaillible pour mener à bien mon activité c’est mon Dieu.

Vous écriviez il y’a encore quelque temps pour Forbes Afrique. Aujourd’hui vous cumulez deux métiers en l’occurrence la direction d’un magazine et celui de journaliste à Africa 24. Jouer sur autant de créneaux est-ce aussi simple ?  Comment vous en sortez vous ?

Ce n’est pas réellement simple mais c’est complémentaire. C’est deux fonctions me permettent de mettre à profit pleinement mes capacités au quotidien et fournissent chacune un épanouissement différent. On va dire que j’ai deux vies et donc très peu de sommeil. Car quand l’une s’arrête, l’autre commence. Mais comme vous l’avez dit précédemment je suis jeune. Alors je profite de la vivacité que j’ai encore pour m’épanouir pleinement dans ce que j’aime.

Gaelle Onana présente la dernière édition du magazine dans l'émission Bonjour sur Crtv
Gaelle Onana présente la dernière édition du magazine dans l’émission Bonjour le Cameroun sur la Crtv (c) Lebledparle.com avec facebook

Avez-vous connu des moments difficiles dans votre vie d’entrepreneur ? Comment votre projet s’en est-il sorti  ?

J’ai connu beaucoup de moments difficiles et même beau d’échecs. C’KOMENT Magazine tel qu’il est présenté aujourd’hui pourrait d’ailleurs être considéré pour certains comme un échec. Je n’oublierais jamais le début en grande pompe en Septembre 2014 avec un magazine papier gratuit édité en 10 000 exemplaires. Aujourd’hui, où en sommes-nous ? On galère à produire 5000, on est descendu à 2500. On est passé d’un mensuel à un bimestriel. On se focalise désormais sur la distribution digitale car moins couteuse même si la pénétration est moins grande. Vous voyez vu ainsi c’est un échec. Mais si on prend le temps d’ouvrir un C’Koment Magazine aujourd’hui premièrement on est moins perdu avec trop d’entités Douala C’Koment, Yaoundé C’Koment, Ndamba C’Koment.  Désormais une seule entité qui parle exclusivement de Lifestyle, camerounais. Ensuite, en terme de qualité du contenu, de design, de profondeur dans les articles, le pas est géant. Ensuite, on a une meilleure maitrise de notre cible, de nos lecteurs et on arrive donc à offrir de meilleures offres à nos clients annonceurs. En somme ce qui en apparence peut être est un échec est en fait une réussite. Car au final, on s’épanoui beaucoup plus et on gagne plus d’argent. Alors dans la vie ce que je retiens c’est qu’un projet c’est une vision mais une vision ce n’est pas l’entêtement. Il faut savoir ajuster quand ça ne va tout en gardant l’essence de son projet. Et garder en tête que dans tout le client est roi, alors notre objectif numéro est de satisfaire nos lecteurs. Aujourd’hui, ils sont tous les jours un peu plus satisfaits, voilà comment nous nous en sortons.

Pour approfondir :   Douala : Le journaliste Alain Njipou violemment agressé par un policier

Et vous, à titre personnel quelles leçons avez-vous tirées de cette période ?

Qu’il faut garder la tête sur les épaules, les pieds solidement fixés sur le sol et savoir être humble, quand on a envie de réussir dans un domaine. Pour moi, pour C’Koment Magazine, le chemin est encore long, très long, mais je n’ai plus aucun doute désormais, la réussite est au bout du tunnel. Alors je fonce !

Pour revenir à C’Koment magazine, quel est la genèse de votre projet ? Qu’est ce qui vous a poussé à créer votre média ?

Au départ mettre en avant les villes camerounaises, plus précisément Yaoundé, comme étant une capitale qui bouge et où il y a des choses à faire. Montrer une autre image de ces villes là et donner envie aux gens de les (re)découvrir. Aujourd’hui, ce concept s’étend plus largement au Cameroun. C’koment Magazine veut à travers tous ses supports, événements et déclinaisons, faire si je peux le dire ainsi : la promotion du Lifestyle camerounais.

Couverture C'Koment magazine
Couverture C’Koment magazine (c) C’Koment magazine edition janvier-février 2017

Vous avez également un site internet (ndlr : ckomentpublishing.com ) qui semble être une terminaison du premier.  Quelles différences et quels intérêts ?

Le site et le magazine vont ensemble et sont complémentaires. On retrouve le magazine sur le site. Le site est aussi et surtout un moyen de publier un contenu quotidien, plus d’informations et rester au plus près de nos lecteurs. Aujourd’hui, vu que nous opérons un virement à 360° vers le presque 100% digital, il va avoir une place encore plus importante dans notre stratégie éditoriale.

Aujourd’hui justement, à l’ère du “tout internet”,  vous êtes résolument engagée dans la continuité du format “papier” … Que répondez vous à ceux qui disent, il y’a tout sur le web ?

Je leur réponds qu’ils ont certainement raison mais que dans le pays dans lequel nous vivons, évoluons, internet et le digital c’est bien mais il y’a encore des limites liées à la pénétration. Mais après si votre cible est sur internet uniquement, restez-y ! La notre est sur internet justement et c’est pour cela qu’aujourd’hui, nous changeons légèrement de stratégie mais sans toutefois abandonner totalement le papier.

Pour rester dans le sujet du web, quel regard portes tu sur son évolution au Cameroun, en particulier dans l’univers des médias et autres startups ?

Je suis optimiste. Je pense que ça va aller en s’améliorant. Nous devons juste monter des startups web adaptés à nos réalités et non pas calquées sur des réalités qui ne sont pas les notres. En essayant au maximum de viser le grand public et non pas uniquement une pincée de personne. Je pense c’est ainsi que nous pourrons accroitre la part du web dans le développement de notre pays.

Si on passe derrière les rideaux, le quotidien de C’Koment magazine … que trouve t-on ? Comment se prépare le moment tant attendu, la publication bi-mensuel du magazine ?

L’équipe de C’Koment c’est plus une famille ! Il y a entre autre, moi qui suis au carrefour de tout ce qui se fait : je défini les menus, je propose des stratégies pour les réseaux sociaux, je chapote le côté commercial, j’accompagne dans la conception du magazine, des visuels, le développement des événements, bref un peu de tout, comme toute bonne fondatrice d’une petite structure en quête de développement. Ensuite j’ai deux bras droits, associés, des pièces maitresse qui sont là depuis le début du projet et qui m’accompagne dans son développement avec la même passion et la même ardeur que moi depuis déjà deux ans. Nous avons également un Social média Manager, qui s’occupe de nos plateformes Twitter, Facebook et Instagram. Nous également une assistante administrative et comptable qui s’occupe de toutes la paperasse, les impôts, les salaires, etc. Une superbe responsable marketing et éditoriale qui me seconde au quotidien car j’ai un emploi à côté donc je ne peux pas tout faire. Des rédacteurs contributeurs qui ont leur mot à dire dans presque tout le côté éditorial du magazine. Et une consultante graphiste designer qui s’occupe du design du magazine. C’est cette grande famille qui fait tourner la machine C’Koment au quotidien. D’autres à plein temps, d’autres à temps partiel, d’autres de temps en temps, mais toujours avec la même passion et l’envie de faire quelque chose de bien.

Pour approfondir :   Valérie Ayena : « Je pense Nathalie Koah a réussi là où j’aurai pu échouer »

Dans la vie de jeune entrepreneur, le management est un sujet qui revient régulièrement dans les discussions. Comment menez vous la team C’Koment magazine ?

Je suis très exigeante mais aussi très ouverte et très familiale. Mais je ne mâche pas mes mots dans la vie de tous les jours. Je laisse la parole à tout le monde. Et je pense qu’on ne serait pas arrivé là, si tout le monde n’avait pas mis un peu de lui dans ce projet. Je choisis des personnes qui font parti de ma cible pour travailler avec eux, au moins ça permet que l’on soit toujours sur la même longueur d’onde. Je fais aussi une grande place à la transparence notamment au niveau du Top management à savoir les deux rédacteurs chefs associés et la responsable marketing – éditoriale. Je suis moi et j’essaye au maximum de transmettre ma passion tout en restant le plus professionnel possible.

Quelles sont vos ambitions, mieux vos rêves pour votre média ?

J’aimerais vraiment pour cette année 2017 que nous réussissons à faire notre virement 360° sur le digital avec le lancement d’une application mobile, la refonte de notre site et aussi développer le côté événementiel pour aller encore au plus près de nos lecteurs.

Quels sont les entrepreneurs qui vous inspirent ?

Difficile à dire. J’apprécie le parcours et la motivation de plusieurs entrepreneurs d’ici et d’ailleurs. Mais je suis surtout inspirée par des projets en eux mêmes par forcément par des personnes. Je suis très admirative du Groupe Vodoo, un vrai modèle de développement alliant communication et média multi supports.

Nombre de Camerounais et africains hésitent à faire le grands pas vers la création d’entreprise. Quels conseils leur donnez vous ?

Le seul conseil est de ne pas le faire car les autres le font mais le faire quand on a vraiment envie de s’épanouir dans quelque chose qu’on aime. Prendre la mesure des difficultés qui nous attendent, bien étudier son environnement et surtout ne pas se précipiter. Faire preuve aussi de beaucoup de réalisme car le monde de l’entrepreneuriat et des affaires en général, ce n’est pas le monde des bisounours.

Cet entretien était très intéressant, très “appétissant”.  Qui paie l’addition, Gaelle Onana ou Lebledparle.com ?

Hahahahahah, vous voulez peut-être dire C’Koment Magazine ou Lebledparle.com 😉

Pour retrouver la dernière édition du journal C’Koment magazine en format numérique, téléchargez la gratuitement à l’adresse : http://bit.ly/2k9mLD9

© Entretien avec Koko Aldo, Lebledparle.com


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