Autrefois grand producteur mondial de l’huile de palme, le Cameroun est devenu ces dernières années un importateur de premier ordre. 200 000 tonnes de ce produit ont été acheminés vers le pays en 2023. Ces chiffres, révélés lors d’un point de presse de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), montrent une augmentation significative de la demande dans les industries de transformation du pays. Cela s’explique par le fait que la production d’huile de palme locale ne connaît pas de croissance significative.
Il est important de noter que ces importations sont nécessaires pour éviter une pénurie de produits finis, tels que l’huile de palme raffinée, et pour prévenir le risque d’inflation. Cependant, elles contribuent à aggraver le déficit de la balance commerciale, qui est déjà estimé à 160 000 tonnes, par rapport à une production nationale de 400 000 tonnes.
Accroitre la production locale
Pour réduire ces importations massives, la solution réside dans l’accélération de la production locale. Le gouvernement a mis en place plusieurs programmes, tels que le programme d’appui à la fertilisation de la palmeraie villageoise (Pafpv) et le Projet d’amélioration de la productivité de la compétitivité de la filière palmier à huile (Aprocom-PH). Toutefois, ces initiatives ne suffiront probablement pas à combler le déficit observé.
Une autre source d’espoir réside dans Pamol Plantations Plc, qui, bien que confrontée à la crise sécuritaire, pourrait jouer un rôle essentiel dans la réduction des importations grâce à une nouvelle huilerie prévue pour augmenter la capacité de production. Au demeurant, les importations massives d’huile de palme brute témoignent de la nécessité de stimuler la production locale pour réduire le déficit de la balance commerciale et garantir un approvisionnement stable du marché.