LMZ, Lebledparle.com
Paul Atanga Nji est au cœur de l’indignation populaire à l’Ouest. Il a ordonné l’arrestation du chef supérieur Bagam, provoquant la colère des habitants de la région. Le contexte de tension autour de la succession du chef Bagam est à l’origine de cette controverse. En effet, le village de Bagam situé dans l’arrondissement de Galim, département des Bamboutos, région de l’Ouest, est en proie à des troubles dus à un conflit lié à la succession à la chefferie supérieure Bagam.
La situation déjà explosive a été exacerbée par l’intervention du ministre Atanga Nji, qui a donné l’ordre d’arrêter le chef Bagam actuellement en poste. Les forces de l’ordre ont donc interpellé le chef traditionnel tôt le matin ce 24 octobre 2023.
L’arrestation du chef a provoqué la colère des habitants de Bagam, et une importante foule s’est rassemblée pour manifester son mécontentement, obligeant les forces de l’ordre à faire usage de gaz lacrymogènes pour tenter de la disperser. Certaines personnes ont même eu recours à une pratique ancestrale de malédiction, où une centaine de femmes âgées se sont déshabillées pour maudire cette arrestation.
Arrestation jugée arbitraire
Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que le ministre Atanga Nji suscite des tensions dans une région du Cameroun en intervenant dans les affaires traditionnelles. En 2020, il avait déjà contribué à exacerber un conflit lié à la chefferie Bangou dans la région de l’Ouest.
Cette nouvelle arrestation, qualifiée d’arbitraire par de nombreux observateurs, renforce la controverse entourant les méthodes du ministre Atanga Nji. Au sein de la voix de la population, de plus en plus de s’élèvent pour réclamer davantage de dialogue et de concertation sur ces questions sensibles liées aux coutumes et aux traditions.
