Le message d’Eric Essono Tsimi reflète un sentiment de confrontation et de méfiance envers le régime politique du Cameroun, dirigé par le président Paul Biya. Il évoque des incidents inquiétants liés à des tentatives de piratage de ses comptes sur les réseaux sociaux et sa messagerie électronique. Ces actes suspects le conduisent à penser qu’il est devenu une cible du régime actuel. Eric Essono Tsimi annonce également ses intentions politiques pour l’avenir, notamment la réalisation d’un « hold-up » électoral, laquelle semble indiquer une ambition de renverser l’actuel gouvernement ou d’apporter des changements significatifs au système politique en place. Il mentionne des propositions de réformes, telles que l’abolition du Franc CFA, la redéfinition des capitales régionales, l’élection des gouverneurs de région, le renforcement de l’État central, la suppression du poste de Premier ministre, la mise en place d’un vice-président, et la limitation du mandat présidentiel à un seul septennat non renouvelable.
« Je vais réaliser un hold-up
Ma victoire ne sera ni facile ni pacifique.
Parce que le régime Biya a commencé à me faire la guerre. J’ai reçu en quatre jours 17 notifications de tentative de connexion à mes comptes dans les réseaux sociaux ou mon courrier électronique ee4ta@virginia.edu . Je reçois des codes à entrer pour confirmer que les tentatives viennent de moi. Ça peut être des « initiatives » isolées de brouteurs, ne soyons pas complotiste, n’est-ce pas. Mais je ne crois pas aux actes électroniques manqués. Et puis n’est-ce pas ce que nous avons à Yaoundé, un Gouvernement de brouteurs ? Les rentiers de l’article 2. Ces « intéressés » qui mettent à sac le Cameroun Enfin le tour du Cameroun. Mes idées sont simples, le livre programme sera disponible en avril-mai 2024. Abolition du Franc CFA. Dix Ministères (ou Secrétariats d’Etat) à Yaoundé. Douala et Yaoundé ne seraient pas les capitales régionales du Littoral et du Centre. Des Gouverneurs de région élus au scrutin direct. Des conseils régionaux qui seraient des gouvernements locaux avec toutes les compétences résiduelles délocalisées dans les capitales régionales. Un État central plus fort plus resserré plus efficace et plus prestigieux parce que mieux concentré sur les questions de défense, de sécurité, d’innovation technologique et de restauration culturelle. Plus de premier ministre. Un vice-président. Un septennat unique. Non renouvelable », écrit-il.
Ces propositions reflètent des idées pour réformer le système politique et gouvernemental au Cameroun. Cependant, il est important de noter que le pays a connu une longue stabilité politique sous la présidence de Paul Biya, mais aussi des préoccupations concernant la démocratie et les droits de l’homme. Le message d’Eric Essono Tsimi semble exprimer des frustrations et des inquiétudes au sein de la population, mais il est difficile de prédire comment ces intentions se concrétiseront sur le plan politique.