La Commission nationale de lutte anti-corruption vient de publier un rapport qui identifie les institutions camerounaises les plus gangrénées par la corruption. En tête de fil, figure le Ministère du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf) Ce secteur occupe la première place avec 705 dénonciations, soit 20,3% des plaintes enregistrées. Les actes de corruption impliquent le détournement de fonds alloués à l’indemnisation des victimes de grands projets de l’État et des litiges fonciers.
L’Administration publique occupe le deuxième rang avec 562 dénonciations, soit 16,8% des plaintes enregistrées. Les infractions courantes incluent la perception du salaire, l’utilisation de faux documents et la corruption lors des concours administratifs.
En troisième position, viennent les Finances. Les accusations de corruption dans ce secteur, concernent les pratiques de « pourcentages » dans les paiements destinés aux pensions de retraite et aux rappels de carrière.
L’éducation n’est pas en reste et se positionne à la quatrième place avec 285 dénonciations. Celles-ci sont principalement liées à la mauvaise gestion des fonds de l’Association des Parents d’Élèves ainsi qu’à la corruption dans les processus de recrutement. En 5e place, vient le domaine des Marchés public où la corruption gangrène le processus de passation desdits marchés.
L’Eau et l’Energie, la Santé publique, le Commerce, les Forêts et la faune et en fin les Transports, sont respectivement 6e, 7e, 8e, 9e et 10e. Les infractions évoquées dans ces secteurs, vont de l’émission de fausses factures à l’exploitation illégale des ressources naturelles, en passant par la délivrance de faux permis de conduire.
La corruption néanmoins en baisse
Bien que le rapport de la Conac révèle une baisse de 89,5% des pertes financières liées à la corruption en 2022 par rapport à l’année précédente, la corruption reste un problème majeur dans le pays. À l’exception du secteur de la Justice et des Forces de Défense, qui sont absents du top 10 des secteurs touchés par la corruption en 2022, tous les autres secteurs mentionnés dans le rapport de 2021 continuent de faire face à ce fléau. La lutte contre la corruption demeure un enjeu essentiel pour le Cameroun afin de protéger son économie et sa sécurité.