in ,

Michèle Ndoki condamne les festivités du 6 novembre malgré le massacre de Mamfé

Michèle Ndoki exprime son indignation face à la célébration de l’accession au pouvoir de Paul Biya, au moment où le Sud-Ouest du pays a été frappé par un massacre à Mamfé..

Ndoki
Me Ndoki sort du silence (c) Droits réservés

Michèle Ndoki révèle son état de choc concernant la gestion du massacre de Mamfé. Elle déplore le fait que les dirigeants camerounais aient choisi de célébrer publiquement l’accession la magistrature suprême du Chef de l’Etat, un jour qui aurait dû être déclaré « deuil national ».  Elle accuse l’Etat camerounais d’afficher un mépris envers la souffrance du peuple meurtri par une crise qui perdure. 

« Il m’a fallu 24 heures pour pouvoir écrire ce message. J’étais engourdie par le choc hier matin quand j’ai vu les images de Mamfe. Le plus rageant, c’est de voir à quelques centaines de kilomètres de cette tragédie, des tenants de l’autorité, des délégataires de notre pouvoir danser, célébrer leurs privilèges, venir dire à ceux qui pleurent et enterrent leurs morts, que 41 ans de gestion catastrophique de notre destinée commune, ce n’est pas encore assez. Que ça va continuer, tant que nous laisserons le pouvoir dans leurs mains. Plus de 20 civils brûlés vif de sang-froid dans leurs maisons et nos dirigeants restent silencieux, quand ils n’affichent pas clairement que pour eux ça va, donc ce sang versé, ça ne compte pas ! Comment en sommes-nous arrivés au point où les gens osent célébrer publiquement un jour qui devrait être un jour de deuil national ? », interroge l’avocate sur Facebook ce 07 novembre.

Pour approfondir :   Un cadre du PCRN s'oppose à la décision du parti de rompre sa collaboration avec Equinoxe TV et annonce sa démission

Nous savons que ça va continuer

La transfuge du MRC lance un appel à l’action à l’effet de mettre un terme à cette guerre dans les régions anglophones du Cameroun.  « Après Ngarbuh, Kumba, Guzang, certains ont prié afin que quelqu’un se réveille et fasse quelque chose. Eh bien nous avons la réponse : non. Nous avons maintenant Mamfe et nous savons, nous savons que ça va continuer, si nous, enfants de ma terre, nous, les gens qui ne sont pas au pouvoir, qui n’ont pas de voix parce qu’elle est coincée dans nos gorges, pas de puissance parce qu’elle est contenue par nos bras serrés contre nos poitrines, si nous, ne faisons rien », prévient-elle par la suite, en guise de mobilisation.

Pour approfondir :   Cameroun : Dieudonné Essomba décrypte les six théories qui s'affrontent au sujet de la succession de Paul Biya

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

LeonBell

Qui est Léon Bell Bell, la nouvelle trouvaille de Rigobert Song au poste d’arrière gauche ?

Maurice Kamto Mendong

Un conseiller de Maurice Kamto démissionne du MRC pour rejoindre le RDPC