Lebledparle.com, CWT
Le club de Besiktas Istanbul a pris la décision d’écarter cinq de ses joueurs internationaux, dont le capitaine de l’équipe nationale camerounaise Vincent Aboubakar et son compatriote Jean Onana pour des raisons « performances insuffisantes » et de non « compatibilité avec le groupe ».
Siméon Roland Ekodo Mveng apporte son soutien à ses compatriotes et voit dans cette décision, du mépris. « Mon soutien inconditionnel à Aboubakar Vincent et Jean Onana qui sont injustement écartés du groupe de Beşiktaş en Turquie. Aboubakar Vincent, l’attaquant camerounais est parmi les joueurs les plus décisifs du championnat en cours et même de l’histoire du club donc il mérite un peu de respect. À la vérité, certains clubs soucieux de garder leur ranking honorable en championnat et en ligues européennes activent souvent le mode chantage et intimidation pour dissuader les joueurs africains qui sont disposés à aller défendre les couleurs nationales en Coupe d’Afrique des Nations. On a notamment vu l’entraîneur de Montpellier critiquer ses internationaux africains en disant que ces derniers ne pensent qu’à aller jouer la CAN pourtant ils sont payés par le club. Un procès qui est partiellement et économiquement fondé quand on sait que certains joueurs reviennent des périodes FIFA où ils étaient représenter leur pays avec des blessures, mais sont pris en charge par les infirmeries des clubs. Cependant, le fait de ne pouvoir pas faire les mêmes reproches à Messi,CR7,Mbappé,Kane ou Modric qui ont parfois des contrats plus faramineux que les joueurs africains de penser à leurs nations, à la Copa ou à l’euro frise la discrimination contre les pays africains. Ça ressemble donc à du mépris aux allures esclavagistes où on croit que la prime de signature d’un malien, camerounais ou guinéen, vous donne le droit de propriété exclusive sur les prestations du joueur africain. Aussi, on ne peut pas faire le reproche à des ambassadeurs sportifs, un peu comme des militaires d’aller représenter le drapeau de chez eux ou de répondre au rappel des troupes. Comment pourrait-on imaginer la compétitivité du football africain si on le sèvre de sa légion étrangère ? Est-ce que ce sont les athlètes africains qui ficèlent les calendriers des compétitions internationales et des périodes FIFA pour les prendre à défaut d’amour du club ou pour leur faire le procès de trahison des intérêts du club? Donc il faut essayer d’harmoniser ces calendriers si l’on veut satisfaire aussi bien les clubs que les nations africaines qui ne méritent pas moins d’égards et de titres, parce que dit-on, sont financièrement fauchées », écrit-il.
