Rolande Ngo Issi, députée du PCRN a fait une révélation grave dimanche dernier sur le plateau de Vision 4 : le ministre de l’Administration territoriale est directement impliqué dans la déstabilisation du PCRN. Il s’est signalé par le financement de M. Kona Robert dans le but de créer de toute pièce des contradictions artificielles au sein de ce parti politique : un viol parfait du devoir de neutralité de l’administration. La conférence/point de presse dudit Kona annoncée dans un grand hôtel de la capitale confirme les informations de notre camarade.
La nomination de Paul Atanga Nji au ministère de l’administration territoriale est, à mon avis, la plus grande erreur de la présidence de Paul Biya ; c’est par lui que viendra la chute de son régime. L’homme a une conception caverneuse de la vie publique incompatible avec la construction d’une société politique.
Sur la scène politique de la dernière décennie, il s’est signalé à Bamenda lors des élections municipales de 2013. Il y a été accusé d’avoir organisé un vaste réseau de fraude électorale, y compris en faisant fabriquer de fausses cartes d’électeurs. Le SDF avait alors porté plainte et obtenu gain de cause devant la justice. Malgré le verdict des juges, Elecam et le RDPC avaient laissé prospérer cette fraude dénoncée par l’État lui-même et le pouvoir s’était félicité avec cynisme d’avoir arraché la mairie de Bamenda 1 au SDF.
Je me rappelle encore qu’en 2015, la pilule n’était pas passée et John Feu Ndi tirait la sonnette d’alarme sur les conséquences d’une telle inconséquence.
Question : que s’est-il passé ?
Bamenda est l’épicentre d’une révolte armée dont la principale revendication est le retour de dirigeants légitimes. Qui est responsable d’avoir privé les populations d’élus légitimes ?
Paul Atanga Nji et ses amis politiques du RDPC qui continuent à lui laisser les mains libres.
Ce qui se passe depuis octobre 2016 au Nord-Ouest i.e. trois ans après les actions politiques frauduleuses d’Atanga Nji aux élections locales est un crime terrible contre les Camerounais et contre l’État du Cameroun.
Cet homme que le président Biya a promu au sein du gouvernement en lui confiant la gestion des affaires intérieures va contaminer tout le Cameroun ; il espère utiliser le PCRN pour parvenir à ses fins. Il apprendra.
Nous lui accordons la victoire sur le front administratif qu’il maîtrise par la terreur sur les préfets et les sous-préfets et par la corruption, cependant cette victoire est provisoire. Il sera battu sur le plan politique. Le PCRN, les Cabralistes et Cabral Libii, c’est son terminus.