Parmi les projets de Campost en 2024, il y a, entre autres, « la mise en fonctionnement du Core banking (CBS) et des modules additionnels e-banking ».
En termes simples, le « Core banking » que la Cameroon postal services (Campost) envisage de mettre en œuvre cette année est le système informatique utilisé pour traiter et gérer les opérations d’une banque ou d’un établissement financier. Il comprend différents modules : gestion de comptes, paiements, prêts, comptabilité, ou encore lutte contre le blanchiment de capitaux. C’est aussi grâce à ce système que les utilisateurs peuvent faire des transactions dans les Distributeurs automatiques de billets (DAB) et autres terminaux bancaires électroniques. Pour ce qui est des modules de l’E-banking (ou banque en ligne), Campost pourrait alors effectuer des opérations bancaires en ligne via un site web. Il s’agit notamment de payer des factures, demander un crédit, déposer des chèques, vérifier le solde de son compte ou encore transférer des fonds.
Les détails sur le fonctionnement de cette banque attendus
Au Minpostel, l’on n’a pas encore déterminé l’échéance du déploiement de ses nouvelles offres chez le postier public. Mais l’opérateur en a grand besoin. Car, en difficulté depuis des années, Campost a signé un contrat plan triennal de restructuration avec l’État du Cameroun depuis octobre 2018. Ledit contrat prévoit « la fourniture et l’installation des équipements dans le cadre de la mise en place d’une solution d’une E-Banking au profit de la Campost », financée par la Banque africaine de développement (BAD). Cette composante connaît des retards du fait de l’attribution tardive du marché y afférent, après deux appels d’offres déclarés infructueux en 2021.
En attendant la mise en place de cette banque en ligne, l’opérateur postal public camerounais devra obligatoirement obtenir les agréments auprès des autorités monétaires nationales et sous-régionales (Commission bancaire de l’Afrique centrale et la Banque centrale). Ce qui pourrait lui donner un nouvel élan dans ses activités. Lorsqu’il signe son contrat plan avec l’État en 2018 pour un montant de 22,87 milliards de FCFA, la Campost s’était engagée à atteindre une croissance de 14%, portée par les produits postaux (+12,3%), les services financiers (+17,5%) et l’E-post (+14,08%). Mais les deux derniers services sont encore en cours de développement. Leurs effets restent donc attendus.
Pour sa part, le gouvernement s’est engagé, à travers le ministère des Finances et le ministère des Postes et Télécommunications et avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), à mettre à disposition une enveloppe globale de 18,3 milliards de FCFA. La différence, soit un peu plus de 4,4 milliards de FCFA, sera supportée par la Campost.