Vincent Sosthène Fouda, a expliqué plus en détail le sens de sa sortie sur les enseignants camerounais en recherche du mieux-être au Canada. « 2024, le Cameroun est l’un des rares pays où la profession figure sur le passeport. La statistique en sciences sociales est une question d’addition et de soustraction. Le Canada accueille entre 18 et 54 ans dans son processus d’immigration. Si le Cameroun ne se reprend pas rapidement, il connaîtra une crise sans précédent dans le secteur de l’enseignement », prévient l’homme politique.
« Quand on sait qu’il faut entre 3 et 5 ans pour former un enseignant de collège et de lycée, un à deux ans pour les enseignants du primaire ; pour les universités c’est un autre processus. Un ministère comme celui de l’éducation de base a laissé au moins 7 cuvées d’enseignants sur le carreau, comment voulez-vous qu’ils s’épanouissent ? Dans les ENSET, Les ENS, on parle de la fin des intégrations alors même que les lycées et les collèges manquent terriblement d’enseignants ! Sur tout un autre plan, ceux qui me demandent d’où je tiens mes chiffres manquent de sens critique. Il suffit de récupérer les données des aéroports du Cameroun », explique Vincent Sosthène Fouda.
Des données statistiques factuelles ?
« Les données de statistiques Canada sont aussi disponibles. Ensuite faire le travail que doit faire tout sociologue qui s’intéresse à la question. La méthodologie scientifique constitue le socle de toute recherche en sciences sociales qui vise à produire des connaissances ou aspire à observer et à comprendre les comportements ainsi que les changements sociaux et politiques. Les études scientifiques jouent aussi un rôle essentiel dans la planification gouvernementale et l’organisation des institutions et peuvent être une source d’information importante pour le travail des partis politiques, des organisations non gouvernementales, des syndicats et de la société civile en général. Il est par conséquent important d’adopter une méthodologie scientifique dans toute recherche visant à comprendre la société et à développer des politiques, des programmes ou des projets afin d’apporter un développement ou un changement positif dans les sociétés. C’est mon boulot. Il ne sert donc à rien de passer la journée sur des critiques stériles », conclut-il.