Le professeur de droit et membre du Conseil constitutionnel camerounais a succombé à une maladie samedi 6 janvier 2024, à Bordeaux. « Lorsque j’ai appris le décès du professeur Joseph Owona, ça a fait un tilt dans ma tête parce que c’est une partie du Cameroun qui s’en va », a déclare d’entrée le journaliste de Le Messager sur le plateau d’Espace Miné sur Info TV. Le professionnel des médias pense d’ailleurs que le chef de l’État aurait pu proclamer une journée de deuil national en mémoire au regretté professeur Joseph Owona. « J’aurai suggéré au président de la République de décréter une journée de deuil national parce que c’est une partie, un des architectes, l’une des dernières poutres du président Biya qui s’en va aussi », a affirmé Souley Onohiolo pour qui Joseph Owona était un homme d’État dans toute sa splendeur.
Le journaliste se rappelle d’ailleurs le rôle important que le professeur Joseph Owona a eu dans la mise en œuvre du renouveau. « Il a été solidement lié à l’architecture du Renouveau », précise-t-il.
Figure tutélaire du régime Biya
Le décès du professeur Joseph Owona, figure éminente du monde académique et politique camerounais, laisse un vide considérable auprès de ses proches. Né le 25 janvier 1945 à Akom, au Cameroun, il a été un acteur majeur de l’enseignement et de la vie publique de son pays. Secrétaire général adjoint de la présidence de la République, ancien ministre de l’éducation nationale et président du Comité de normalisation de la Fecafoot, il est également considéré comme l’un des pères fondateurs de la constitution camerounaise. C’est donc à n’en point douter, une figure tutélaire du régime Biya qui s’est éteinte.