Le gouvernement camerounais a annoncé la nécessité d’un budget de 1 371,5 milliards de Fcfa pour mettre en œuvre son plan triennal d’import-substitution intégré (Piisah) sur la période 2024-2026. Ce plan vise à réduire la dépendance du pays à l’importation en renforçant la production locale. Selon le ministère de l’Économie, la réussite de ce plan dépend de la réalisation de plusieurs préalables, dont la mise à disposition des terres. Le Piisah sera axé sur trois volets principaux.
Tout d’abord, il prévoit la sécurisation et l’aménagement des périmètres hydroagricoles, pastoraux et halieutiques, avec l’objectif d’allouer 1,278 millions d’hectares de terres pour la culture de produits tels que le riz, le maïs et le soja. Ensuite, le gouvernement se concentrera sur l’amélioration de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles, ainsi que sur l’accès accumulé à la recherche, à la formation et aux financements dans ce domaine.
Les conditions du succès de ce plan triennal
Le Piisah intervient trois ans après le lancement de la politique nationale de substitution aux importations, dont les résultats sont encore mitigés. Pour assurer le succès du plan triennal intégré, le ministère de l’Économie recommande la mise en place de diverses mesures, notamment la révision des modalités de financement et de paiement des décomptes, ainsi que la simplification des procédures d’accès à la terre pour le secteur privé, en particulier pour les grands producteurs agricoles.
D’après l’Institut national de la statistique (INS), les importations sont en constante hausse au Cameroun. Elles ont atteint 1 491,4 milliards de Fcfa au 3e trimestre 2023 et ont contribué à aggraver de 545,5 milliards de Fcfa, le déficit de la balance commerciale. C’est donc pour inverser cette tendance négative que s’inscrit le plan triennal d’import-substitution.