Lebledparle.com, K.A.T
Karim Wade n’est pas encore sorti de l’auberge. Pour la sixième fois, le fils de l’ancien président du Sénégal est passé devant les enquêteurs de la gendarmerie nationale dans le cadre de la traque des biens mal acquis.
L’ancien super-ministre dans le gouvernement de son père a été cuisiné durant dix tours d’horloge. Comme pour les fois précédentes, les enquêtes ont tourné autour de ses avoirs. Mais, plus précisément cette fois, les enquêteurs se sont mis sur la piste de 3 millions de dollars qu’il aurait gardé aux Etats-Unis, souligne Dakaractu.
Ses camarades du Parti démocratique Sénégalais (PDS) et autres sympathisants qui sont venus nombreux pour lui manifester leur solidarité ont dénoncé une «torture morale».
Malgré ses longues heures d’audition, Karim Wade a semblé reprendre du poil de la bête. Il s’est offert un bain de foule avant d’improviser une marche nocturne pour rentrer à son domicile, rapporte Le Quotidien.
«Karim, tout de blanc vêtu, communie avec la grande foule de militants et responsables du Pds venus dès les premières heures de la matinée pour le soutenir dans cette épreuve fatidique. Gonflé à bloc par ces cris galvanisants, Karim Wade décide d’improviser une marche sur les artères de la Place de l’Obélisque. Doigts en signe de victoire, il prend un bain de foule. Entouré d’une foule en liesse, «Karim, Président!», décrit Le Quotidien
A en croire les déclarations du porte-parole et avocat du PDS, Me Amdaou Sall, cette marche improvisée serait une façon d’exorciser les esprits maléfiques. Car, selon lui ces audits auraient été dictés par des forces occultes.
«Karim Wade est convoqué tous les jours les jeudis, 6 fois de suite le jeudi. (…) On le garde pour pouvoir le libérer dans la nuit du jeudi à vendredi. On ne peut pas gérer un pays avec des fétiches, dans le mysticisme. Soit ils ont des preuves contre nous, on nous arrête ou ils n’en ont pas que l’on nous laisse partir. Mais obéir aux fétiches (…). Ce sont ces marabouts qui lui (Macky Sall) ont donné ces consignes», a expliqué l’avocat.
Et de poursuivre,
«Si Macky veut le tuer qu’il le tue, s’il veut le manger qu’il le mange, s’il veut manger, Oumar Sarr, Madické Niang, Samuel Sarr, qu’il les mange. Mais, on ne peut pas faire subir cette torture à nos frères. Ce n’est pas normal. Il s’aura qui lui a appris l’opposition», a-t-il menacé.
Source : slateafrique.
