Le 17 avril, Emmanuel Mariel Djikdent a ordonné aux maires de mettre fin à toute activité de contrôle routier menée par leurs agents. « Nous disons encore que la voie publique doit être tenue par les forces de police et de gendarmerie. Les municipalités sont chargées du bon ordre et non du maintien de l’ordre. Nous ne devons pas vivre dans une capitale où il y a des incidents provoqués. C’est une instruction que j’ai donnée. Plus de contrôle en dehors de la police et de la gendarmerie ! », a dénoncé l’autorité administrative à la radio publique CRTV.
La décision du Chef de terre intervient après un accident survenu mercredi, où deux personnes ont perdu la vie à la suite d’un accrochage avec des agents communaux. Ces derniers ont interpellé un conducteur de mototaxi. Il s’ensuivit une course poursuite qui a amené ledit conducteur de moto et son passager, à se retrouver sous un camion. L’incident a provoqué la colère des chauffeurs de mototaxis, qui ont bloqué l’accès à la mairie en signe de protestation. Les forces de l’ordre ont dû intervenir pour disperser la foule en utilisant du gaz lacrymogène. Les tensions entre la police municipale et les conducteurs de taxis sont récurrentes. Les premiers accusent les seconds d’indiscipline et ces derniers se plaignant d’être régulièrement rançonnés par les agents municipaux.
Emmanuel Ndjikdent appelle au calme dans le camp des mototaxis
Le préfet du Mfoundi a également appelé les présidents d’associations et de syndicats de mototaxis à encourager leurs membres à faire preuve de plus de discipline. Cette décision rappelle celle prise en février 2019 par le préfet du Mfoundi de l’époque, Jean Claude Tsila, qui avait suspendu la police municipale pendant un mois après une altercation similaire entre un conducteur de mototaxi et des agents municipaux
Le pauvre passager qui perd sa vie à cause de l’incivisme de l’un et du gangstérisme des autres. Paix à son âme.