C’est ce qu’a révélé le Victor Aristide Mimbang, le directeur des mines au ministère, le 22 mai dernier au cours de la Convention internationale des mines et exposition du Cameroun (Cimec) tenue à Yaoundé. Parmi les projets phares, figurent l’exploitation du fer de Lobé-Kribi avec une réserve estimée à 632 millions de tonnes et une production annuelle prévue de 4 millions de tonnes de concentré de fer à 60%. Les travaux d’ouverture des voies d’accès et l’arrivée d’une partie des équipements sont déjà en cours. La première production commerciale est attendue pour fin 2025.
Le projet d’exploitation du fer d’Akom II, avec une réserve de 147 millions de tonnes et une production prévue de 2 millions de tonnes de concentré de fer à 65-68%, est également en bonne voie. Les travaux d’ouverture des voies d’accès, la construction de la base vie et l’installation d’un concasseur sont en cours. La première production commerciale est quant à elle attendue pour décembre 2024.
Le géant du fer de Mbalam, avec une réserve de 805,7 millions de tonnes et une production annuelle prévue de 15 millions de tonnes, devrait entrer en production dès le troisième trimestre de 2024. Les équipements de production sont déjà embarqués et l’exportation des minerais se fera initialement par route en attendant la construction du chemin de fer.
L’or et la bauxite : des ressources précieuses à exploiter
L’exploitation de la petite mine d’or de Colomine est déjà en cours et l’entreprise envisage de migrer vers un système de traitement en vase clos. Quant au projet d’exploitation de la bauxite de Minim-Martap, doté d’une ressource d’un milliard de tonnes et d’une teneur de 51,6% d’alumine, la production est prévue pour 5 MT/an. Le projet de convention minière a été transmis aux autorités et l’exploitant envisage de transformer la bauxite en alumine puis en aluminium sur place.
Parmi les projets miniers à court terme figurent l’exploitation de l’or de Bibémi avec un potentiel de 305 000 onces d’or et l’exploitation de la petite mine d’or de Mborguéné, en attente de la signature de la convention minière.
Le projet d’exploitation du fer de Ngovayang, avec des ressources estimées à 111,42 millions de tonnes, prévoit la construction d’un pipeline pour l’évacuation du minerai vers le port de Kribi. Le soutien du gouvernement est sollicité pour l’aménagement de la route menant au site.
Enfin, le projet d’exploitation du cobalt-nickel-manganèse de Nkamouna devrait relancer ses activités grâce à l’arrivée d’un nouveau partenaire, la société Tronic. Le développement de ces 15 projets stratégiques contribuera à la diversification de l’économie camerounaise, à la création d’emplois et à la promotion du développement local. Le pays se positionne ainsi comme un acteur majeur du secteur minier en Afrique.