Bamenda, la cité capitale de la région du Nord-Ouest vient encore d’être le théâtre des exactions séparatistes. Lundi dernier alors que de paisibles citoyens profitaient d’une soirée dans un débit de boisson, des assaillants armés ont fait incursion sur les lieux en lançant deux grenades sur les personnes présentes.
L’attaque a fait 41 victimes, dont une personne est morte sur place et une autre a succombé à ses blessures plus tard à l’hôpital. L’incident a accru les inquiétudes quant à la sécurité dans la région et a incité l’administration locale à agir rapidement.
48 heures seulement après cette autre attaque, le Préfet du département de la Mezam prend la situation en main. Parmi les premières mesures, Simon Emile Mooh a institué un couvre-feu sur la circulation des motos dans les trois arrondissements de la ville de Bamenda, a appris Lebledparle.com. Le couvre-feu, en vigueur immédiatement, restreint la circulation des motos entre 18h00 et 6h30.
Le préfet a exhorté les populations à se conformer aux nouvelles réglementations et à signaler toute activité suspecte aux autorités.
Seulement le succès du couvre-feu pour atteindre son objectif reste à voir dans cette partie du Cameroun où les citoyens sont pratiquement soumis à deux types d’autorité. Une régalienne, et celle imposée par les groupes séparatistes. Ces derniers, malgré les moyens de l’Etat camerounais déployés pour protéger l’intégrité du territoire national, et la sécurité des citoyens et leurs bien, semblent déterminés à atteindre leurs visées séparatistes.
La crise anglophone au Cameroun est un conflit armé en cours depuis 2017 dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, opposant l’armée camerounaise à divers groupes séparatistes. Ce conflit est lié à la crise socio-politique qui sévit dans ces régions depuis fin 2016.