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Cameroun : Le MRC et PCRN choqués après les « tirs groupés » du Minat sur leurs leurs leaders

Les partis d’opposition camerounais, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), ont exprimé leur indignation suite aux remarques controversées du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, à l’encontre de leurs leaders, Maurice Kamto et Cabral Libii.

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Maurice Kamto et Cabral Libii (c) DR

Le 3 juillet 2024, lors d’une réunion avec les gouverneurs des dix régions du pays, le ministre Atanga Nji a lancé des piques acerbes à l’égard des deux figures de l’opposition, sans toutefois les nommer explicitement. Ces commentaires interviennent dans un climat préélectoral tendu, alors que le Cameroun se prépare pour les élections législatives et municipales de février prochain, suivies de la présidentielle en octobre 2025.

Maurice Kamto, président du MRC, qui avait précédemment affirmé être prêt à sacrifier sa vie pour le changement en 2025, a été la cible de propos moqueurs de la part du ministre. Paul Atanga Nji a suggéré à Kamto de ne pas attendre 2025 pour « mourir », faisant allusion à l’achat de cordes sur les marchés.

Cabral Libii, dont la légitimité à la tête du PCRN est contestée en justice, a été comparé à une « nounou » par le ministre, dans une tentative de dépeindre sa prise de contrôle du parti comme illégitime.

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La « bordelisation de la République du Cameroun » , selon Cabral Libii

Ces déclarations ont suscité des réactions vives de la part des partis concernés. Cabral Libii a accusé le ministre de « bordelisation de la République du Cameroun » et d’intimidation politique. Il a mis en garde contre les tentatives d’élimination des candidatures présidentielles et l’ingérence dans la vie des partis politiques.

Joseph Emmanuel Ateba, secrétaire national à la communication du MRC, a qualifié les propos du ministre d' »indignes », soulignant que l’attente était à des assurances sur la sécurité et la liberté durant la période pré-électorale, plutôt qu’à des menaces.

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Les déclarations du ministre Atanga Nji ont été perçues non seulement comme une attaque contre les leaders de l’opposition, mais aussi comme une révélation des failles du système politique sous la présidence de Paul Biya, au pouvoir depuis 42 ans.

Les partis d’opposition restent vigilants et attendent avec impatience les prochaines échéances électorales, espérant que le processus se déroulera dans un environnement libre et équitable.


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