La Camerounaise Cindy Ngamba, aux Jeux de Paris ne va pas compétir dans la team Olympique de son pays d’origine. Ce dimanche, nous sommes au deuxième jour des Jeux Olympiques après la cérémonie d’ouverture qui s’est déployée vendredi soir, sur la Seine. Parmi les délégations qui ont marqué leur présence en France, il y a bel et bien l’équipe olympique des réfugiés composée de 37 athlètes de 15 nationalités différentes. C’est la boxeuse camerounaise Cindy Ngamba qui a porté le drapeau. Elle était accompagnée du spécialiste syrien de taekwondo, Yahia Al Ghotany.
Cindy and Yahya will be carrying the flag that represents over 100 million refugees. 🫶
Make some noise for the #Paris2024 IOC Refugee Olympic Team flag-bearers.#ForThe100Million pic.twitter.com/fZIWC2PYwm
— Refugee Olympic Team (@RefugeesOlympic) July 23, 2024
Cindy Ngamba est née le 7 septembre 1998 à Douala. Elle réside depuis quelques années en Angleterre où elle poursuit son rêve de s’assumer aux yeux du monde par le sport. « Le sport m’a aidé de plusieurs manières. Ça m’a donné le pouvoir de m’exprimer et d’être fière de moi », assure-t-elle au micro de Sophiane Amazian du service des sports de RFI.
Dans son enfance difficile, Cindy va se faire épauler par son grand frère. La boxeuse s’essaie d’abord au football mais va finalement trouver son chemin en enfilant les gants. Arrivée en Angleterre à l’âge de 11ans, elle a commencé, quatre ans plus tard, la boxe sous les regards interloqués de garçons qui n’avaient jamais vu une fille exercer le noble art. « J’ai d’abord joué au football, mais je me suis vite tournée vers la boxe. C’est vraiment le sport qui m’a permis de me challenger, il sauve aussi des vies », agrée Cindy Ngamba.
Même avec son sourire contagieux, Cindy Ngamba est extrêmement dangereuse dans un ring de boxe, affirme RFI. « Je m’entraîne avec des hommes, je combats contre des hommes. La boxe est une grande famille. », déclare-t-elle à Ouest-France.
🗣️ We caught up with @CindyNgamba, who represents @RefugeesOlympic, about how her preparations are going, heading into the Games which start in just 4️⃣ days! 🥊 🔜 pic.twitter.com/28MkBHzGgn
— GB Boxing (@gbboxing) July 22, 2024
Quoique résidant désormais en Angleterre, Cyndi Ngamba n’a donc pas perdu « l’Esprit Lion », « Le fighting spirit » qui ont toujours amené les sportifs Camerounais aux exploits. Dans sa carrière, la pugiliste Camerounaise de 25 ans a déjà engrangé plusieurs titres nationaux et a pu obtenir sa qualification aux Jeux de Paris. « Je suis partie deuxième pour la qualification en Italie. J’ai gagné ma dernière bagarre ».
C’était le 11 mars à Busto Arsizio, en Italie, lorsqu’elle a obtenu sa première qualification pour les Jeux olympiques. Elle concourra dans la catégorie moins de 75 kg. Avec cette qualification, la triple championne d’Angleterre est devenue la première boxeuse de l’histoire appartenant à la délégation des réfugiés à participer aux Jeux.
Cindy Ngamba : Homosexualité et ses combats
Au Cameroun, l’homosexualité est punie par la loi. Et RFI présente Cindy Ngamba comme une homosexuelle qui ne pouvait pas rentrer dans son pays sous peine d’être emprisonnée. D’abord dans une situation irrégulière, les longues démarches administratives ont finalement permis à Cindy d’obtenir le statut de réfugié en 2020. Sans cela, elle aurait fini par être expulsée et être renvoyée au Cameroun.
Sa vie a basculé depuis mais la jeune Camerounaise n’oublie pas que ses combats vont bien au-delà du sport : « C’est un honneur de représenter les réfugiés aux Jeux olympiques. J’espère que tous les réfugiés, pas seulement les sportifs, pourront nous voir et leur montrer que ça peut être eux un jour. »
Le 31 juillet prochain, mercredi, Cindy Ngamba croisera sur son chemin, au cours de son aventure parisienne, la canadienne de 27 ans, Tammara Tibeault.
Camerounais c’est camerounais full time. Day is coming, soon, you will be back home safely. Love you girl.